Précarité, flexibilité, nouvelles formes d'emplois, travailleurs atypiques, alternances souvent imposées et non choisies, crise de l'emploi, remise en cause des fonctions d'intégration et de lien social de l'activité professionnelle, toutes ces thématiques sont récurrentes lorsqu'il s'agit de caractériser l'actuel monde du travail et ses transformations. Le marché de l'emploi, en effet, est en proie à de nombreuses mutations, résultantes à la fois de phénomènes conjoncturels et structurels, économiques et sociaux. Comme l'affirme le sociologue Paugam dans son ouvrage Le salarié de la précarité : nouvelles formes d'intégrations professionnelles, édité au PUF, où il cherche à identifier le processus de «disqualification sociale », non plus chez les personnes sans activité, mais chez les salariés travaillant sous le régime de la précarité, «(…) de nos jours, le fait d'avoir un emploi ne met plus à l'abri ni de la pauvreté matérielle, ni de la détresse psychologique ». Ainsi, le travail salarié ne symbolise plus une protection contre les aléas de l'existence. Avoir un emploi, être inscrit dans une sphère professionnelle particulière, ne garantissent plus une vie salariée linéaire, sans crises ou ruptures...
[...] Tous sublimes : vers un nouveau plein emploi : Thèmes majeurs et structure de l'ouvrage : B. Gazier est un économiste du travail et un spécialiste des politiques de l'emploi, expert auprès du commissariat général du Plan. Il est également responsable du DEA «économie des ressources humaines et des politiques sociales à l'université Paris et membre de l'unité mixte de recherche du CNRS «matisse qui lui est affiliée. Ses thèmes de recherches étant l'évaluation des politiques de l'emploi et les «marchés transitionnels (inscrits dans les domaines de l'économie du travail et de l'économie normative), il a déjà participé à de nombreux ouvrages et articles dont «Evolution des marchés du travail et des politiques de l'emploi : vers une approche comparative (in la construction sociale de l'emploi, B. [...]
[...] Alors que pour les «sublimes ) l'instabilité de l'emploi n'était pas un problème mais la solution la situation semble s'être largement inversée. Selon D. Clerc ) Entre une surcharge de travail et de chômage, entre des métiers qui disparaissent et d'autres qui réapparaissent, entre des techniques évoluant à toute vitesse et la nécessité de formations pour ne pas être déclassé, entre une vie professionnelle et une vie familiale dans des sociétés où la quasi- totalité des femmes participent très largement aux deux sphères, la gestion du rapport à l'activité salariée semble de plus en plus délicate et de moins en moins linéaire . [...]
[...] Pour l'auteur, l'événement majeur de ce processus semble avoir été l'éloignement des femmes de la cellule familiale, par leur insertion «massive sur le marché de l'emploi. En effet, alors que dans les schémas traditionnels, un clivage était fait entre les activités masculines et les activités féminines, ) A l'homme tout ce qui est censé être à l'extérieur de la maison ( ) à la femme tout ce qui est à l'intérieur ces représentations ne semblent plus réellement valables dans les mêmes conditions aujourd'hui, dans une société où plus de 80% des femmes exercent une activité salariée à l'extérieur de leur foyer. [...]
[...] Le bonheur et le travail en France C. Baudelot, M. [...]
[...] Je pense aborder ces questions en conclusion de mon mémoire, afin de donner une perspective nouvelle à mon sujet de recherche. Enfin, j'ai pu identifier que, poser la question des interrelations entre travail et famille en terme de relation causale, quand la situation professionnelle est «précaire pouvait être réducteur. En effet, Gazier met en avant que des relations extrêmement complexes existent entre les facteurs socio-économiques et les diverses manifestations de la vie familiale, et entre la précarisation salariale et la précarisation sociale. [...]
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