Cet ouvrage, paru en 1943, fait pénétrer le lecteur au sein de la culture nord-américaine à
travers l'expérience menée par l'auteur, William Foote Whyte, qui est allé vivre, pendant
trois ans et demi dans les années 1930, dans un quartier de Boston (appelé Cornerville dans
l'ouvrage) aux côtés d'immigrés italiens qui tentaient de se faire une place dans un quartier
longtemps dominé par le pouvoir des Irlandais dans la ville de Boston. Il a, à travers cette
immersion, tenté de décrire comment ces immigrés organisaient leurs propres clubs, bandes
et lobbies politiques... afin de devenir visibles socialement.
[...] Les Nortons n'avaient pas de règle particulière et tous se mettaient d'accord. Ainsi, il n'était pas nécessaire de voter. Contrairement à eux, le club de la communauté reflétait une formation qui révélait que les membres avaient suivi des études dans lesquelles on les avait amenés à se considérer comme étant supérieurs donc ils pensaient être faits pour des postes de commandement. Ainsi, ils prenaient leurs décisions à l'aide du vote ce qui, comme le souligne l'auteur, peut mener à la destruction d'une association. [...]
[...] Peu à peu, Doc s'est détaché de sa bande et les a moins fréquentés. Il a commencé à voir des jeunes plus âgés. Son ancienne bande s'est dissoute lorsqu'il est parti. Par la suite, il s'est investi dans les activités du foyer socioculturel de Norton Street et a participé, par le biais de son ami Danny, a des pièces de théâtre. Il a été président du conseil de ce foyer. Doc n'avait pas de difficultés scolaires et était passionné par la lecture. [...]
[...] C'est sans doute grâce à lui qu'il est allé étudier le droit à Ivy, une prestigieuse université. Cela constituait une véritable ascension sociale. *L'organisation du club Les origines du club de la communauté italienne qui a été fondé par Chick remontent à l'époque où il était en première. Les élèves étaient placés en classe selon leurs notes. C'est ainsi que ceux des premiers et deuxièmes rangs formèrent un clan, entre meilleurs. Ils étaient sept. Et c'est à eux que, huit ans et demi plus tard, Chick fit appel pour créer le noyau du club. [...]
[...] *La carrière de Chick Morelli Chick souhaitait de plus en plus s'investir en politique : il créa donc un comité pour soutenir le candidat démocrate au poste de procureur de la République (Madden). Ce dernier ne fut pas élu mais, il remporta presque autant de voix que son adversaire à Cornerville. Encouragé par ses résultats, il lança le club Alexander-Hamilton mais il fut dissous bien vite, les membres se rendant compte que Chick ne visait que son intérêt propre. Il décida donc de relancer le club de la Communauté italienne. [...]
[...] Ils ne faisaient que peu d'efforts pour connaître les organisations sociales du quartier. La première génération d'italiens ne fréquentait pas ce genre de centre. Les sentiments des jeunes vis-àvis des éducateurs sont les suivants : un éducateur les arrache à la rue et, de cette façon, le jeune perd sa place dans la communauté et perd également tous repères. Ainsi, ceux qui étaient proches des éducateurs étaient considérés comme les fayots ou les larbins des éducateurs. Beaucoup des jeunes italiens qui fréquentaient le foyer pensaient que les éducateurs les considéraient comme de la racaille, qu'il s'agisse des gars de la rue tout comme des étudiants. [...]
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