Stéphane Beaud est maître de conférences en sociologie à l'université de Nantes. Il est également dans une délégation de recherche au CNRS et cherche associé au Laboratoire de sciences sociales de l'Ecole normale supérieure (Ulm). Il écrit « Retour sur la condition ouvrière » avec l'aide de Michel Pialoux en 1999 afin d'expliquer les mutations de la classe ouvrière. Il a aussi participé à l'ouvrage de Pierre Bourdieu, « La misère du monde ».
Cet ouvrage s'éloigne peu du sujet des classes car il va retracer les parcours d'enfants d'ouvriers. Il va tenter de montrer que les enfants de classes populaires sont de plus en plus représentés dans les lycées et obtiennent de plus en plus le bac. Mais ces promotions de travail ne sont qu'illusoires car elles ne sont pas reconnues. Par contre celles des enseignements plus nobles sont plus facilement reconnues lors de la recherche d'emplois privés comme publics. Ce processus va entrainer un abandon de tout espoir ce qui est socialement néfaste pour les jeunes issus de ces milieux.
[...] C'est au travers de l'organisation des révisions que Stéphane Beaud va maintenant analyser les comportements de ces quatre jeunes. Tous manquent de concentration, n'ont pas révisé auparavant, sont en retard lors des rendez-vous de révisions. Stéphane Beaud en conclut que la fac ne leur permet pas une adaptation au monde universitaire et privilégie plutôt l'individualisme ce qui va entrainer un repli vers le quartier, lieu d'entraide et de solidarité. Lors des résultats, les quatre jeunes n'obtiennent pas leur année. Après leurs divers échecs, ils tentent de reconstruire leurs avenirs plutôt différents. [...]
[...] En général les filles de familles nombreuses aident aux taches ménagères alors que les garçons s'octroient plutôt du temps libre. Cette Distinction n'est pas assez accentuée dans cet ouvrage même si le cas de Zahia évoquer dans le livre. L'autre aspect que l'on peut voir c'est le détachement avec le quartier. En effet, Stéphane Beaud a conclu que lors du détachement total du quartier, les jeunes réussissent mieux. Le quartier serait alors un facteur négatif à la réussite scolaire. Cette observation peut être nuancée, car elles s'appliquent seulement pour les cas étudiés donc elle ne peut pas être généralisée. [...]
[...] Le travail fourni permet d'avoir juste la moyenne. C'est l'idée d'un travail minimum permettant le passage en classe supérieure. Cette époque de la scolarité est un moment plus ou moins de détente, car les jeunes des milieux populaires ont des résultats moyens tout en ne travaillant pas ou très peu. Cependant en classe de troisième, lors du choix de l'orientation, des incertitudes se font sentir auprès des élèves moyens. En effet, il la possibilité de suivre un enseignement technologique ou professionnel par les secondes technologiques ou les BEP ou de choisir la voie la plus stable et qui conduit a un avenir plus grand qui est celle de la seconde générale dans un lycée. [...]
[...] Analyse L'étude menée par Stéphane Beaud permet d'apporter une critique importante sur la démocratisation scolaire. Cette politique visant à ouvrir les lycées et les facultés à des milieux populaires généralement en marge va nuire à l'enseignement lui-même. Les étudiants de milieux populaires se retrouvant en faculté vont avoir des nombreuses contraintes. Tout d'abord celle de se loger. Malgré les aides qu'ils perçoivent, ils ont des contraintes dans le choix du logement. Ensuite ils vont avoir des contraintes lors des cours, car pour la plupart manquent de culture permettant simplement de comprendre les cours. [...]
[...] Mais avec ce choix de proximité, Stéphane Beaud peut aussi observer une distinction entre les filles et les garçons. Les filles souhaitent devenir indépendante alors que les garçons non. C'est du fait de leur condition au sein de la famille et du quartier. Le groupe de quatre individus connait un véritable dégout pour les cours. Ils prennent conscience que leur culture n'est pas assez importante pour qu'ils se permettent de ne pas aller en cours. Pour deux d'entre eux, le début d'année se passe plutôt bien, car ils travaillent en préparant les TD plus les cours se spécialise et demande plus de réflexion, plus ils vont petit à petit arrêter tout travail préparatoire et ainsi tomber dans la fainéantise. [...]
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