Le sport peut tout d'abord être une tribune d'expression politique visant à valoriser à contester un système politico-économique particulier. Les politiques en matière sportive font pourtant référence au rôle intégrateur et socialisant du sport. Le sport de rue depuis les années 70 en est le point d'orgue. Mais ne devrait-on pas plutôt parler de volonté ou de désir de prévenir les violences juvéniles dans les cités ? Car, les opérations mille club par exemple, ce n'est pas une volonté d'ouvrir aux plus démunis des activités auxquelles ils ne pouvaient ordinairement pas accéder mais bien d'occuper les jeunes des cités et d'apaiser le sentiment d'insécurité d'une population qui voyait, au sens strict du terme, s'embraser certains quartiers et qui craignait l'invasion des bas-quartiers vers les centres villes. Il ne s'agit pas de critiquer ouvertement ces politiques, bien louables soient-elles, mais simplement de constater qu'il ne s'agissait pas de prévention : prévenir, c'est faire avant…Ces politiques n'étaient qu'un effort rétroactif face à des manifestations de désorganisation sociale (Thrasher, 1927).
Mais n'est il pas utopique de penser que les pratiques sportives peuvent être facteur d'insertion, lorsqu'elles ne sont que des politiques venues de l'autre, du monde des inclus ? Ne faudrait il pas valoriser un sport dans la cité, un sport qui loin d'être un sport pour nobles reste un art noble du populaire ? Utopie ou nécessité ? Ne faudrait-il pas axer davantage vers les plus jeunes, les plus touchés (9-13 ans) déjà exclus par les plus grands…
[...] Sports et violences de BODIN Le sport peut tout d'abord être une tribune d'expression politique visant à valoriser à contester un système politico-économique particulier. Les politiques en matière sportive font pourtant référence au rôle intégrateur et socialisant du sport. Le sport de rue depuis les années 70 en est le point d'orgue. Mais ne devrait-on pas plutôt parler de volonté ou de désir de prévenir les violences juvéniles dans les cités ? Car, les opérations mille club par exemple, ce n'est pas une volonté d'ouvrir aux plus démunis des activités auxquelles ils ne pouvaient ordinairement pas accéder mais bien d'occuper les jeunes des cités et d'apaiser le sentiment d'insécurité d'une population qui voyait, au sens strict du terme, s'embraser certains quartiers et qui craignait l'invasion des bas-quartiers vers les centres villes. [...]
[...] En définitif, le sport de haut niveau, c'est d'abord tuer son adversaire, soit affirmer son pouvoir sur les autres. Il ya à chaque épreuve un vainqueur, un seul, on est premier ou rien (Veyne, 1967). Mais c'est aussi se faire violence à soi même (sadisme de Freud). Le sportif de haut niveau est pourtant un homme ordinaire éduqué de manière extraordinaire et auquel on demande des choses hors du commun. En plus, le sport, c'est recevoir la violence. Le sport s'inscrit alors dans une logique de domination ou encore de promotion des systèmes politiques et économiques. [...]
[...] Dans le quartier, la possibilité d'une erreur est acceptée comme une donnée de départ, avec assouplissement de la règle de non-contact En rupture avec la tendance anthropologique séculaire à la pacification des mœurs, une caractéristique du sport de cité est d'accepter un rapport de force pas nécessairement égaux Dorénavant, pour les jeunes de cité, contrairement à ce qu'on leur apprend, la violence fait partie du lien social car cela permet de garder l'honneur de la famille, élabore les frontières d'un groupe, hiérarchie les groupes En conclusion, on peut dire que le sport n'apparaît donc pas comme un contre feu très efficace car les formes de violence qui s'y développent peuvent à leur tour être recyclées dans la grammaire morale des cités - La planche du salut Houlali EL HOUSSAINE Dans un contexte (amalgame différence et intégration), le sport apparaît comme le ciment du lien social auprès d'une jeunesse confrontée à un sentiment d'abandon. Fortement appuyée par les pouvoirs locaux, cette politique d'intégration sociale par le sport est cependant généralement réduite à une pratique peu imaginative et très locale qui tend à recréer de la ségrégation. La pratique du surf permet à cet égard, entre autres, un élargissement salutaire de l'horizon. [...]
[...] Le sport possède des fonctions politiques externe et interne (Brohm, 1976). [...]
[...] Utopie ou nécessité ? Ne faudrait-il pas axer davantage vers les plus jeunes, les plus touchés (9-13 ans) déjà exclus par les plus grands - Le sport comme contre-feu à la violence des cités : des mythes aux réalités P.DURET Les recherches sur le rôle du sport dans la lutte contre la violence se sont développées ces dernières années, poussées par de fortes attentes politiques. Il consistait notamment de servir de caution pour valider une solution toute trouvée ; faire du spot un remède miracle, un passe partout. [...]
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