Les tendances, parce qu'elles se façonnent au cours du temps et au travers de l'interprétation qu'en donne chacun, peuvent être considérées comme des processus sans sujet. En ce sens, comme le précise notre auteur, « elles symbolisent la modernité ».
Pour notre auteur, l'individualisme démocratique est à l'origine des tendances.
En s'appuyant sur Tocqueville, il rappelle que la démocratie, au-delà d'être une forme de gouvernement est également une forme sociale.
La démocratie émancipe des pouvoirs traditionnels et laisse ainsi la place à d'autres formes de pouvoir.
[...] Cela explique le fait qu'elle vienne souvent de l'étranger. Dans la mesure où elle répond à un besoin social spécifique, elle s'autorégule, elle ne peut donc être expliquée par un quelconque du temps'. la mode est cependant un bon moyen pour observer et juger de l'état de nervosité d'une société. Plus les modes changent rapidement, plus la société peut être considérée comme ‘nerveuse'. Pour Erner, les changements incessants de tendances que connait notre époque sont hautement révélateurs de la crise de la modernité. [...]
[...] Sociologie des tendances, de Guillaume Erner Les tendances, parce qu'elles se façonnent au cours du temps et au travers de l'interprétation qu'en donne chacun, peuvent être considérées comme des processus sans sujet. En ce sens, comme le précise notre auteur, elles symbolisent la modernité. Tendances et gouvernement de l'opinion Pour notre auteur, l'individualisme démocratique est à l'origine des tendances. En s'appuyant sur Tocqueville[2], il rappelle que la démocratie, au-delà d'être une forme de gouvernement est également une forme sociale. La démocratie émancipe des pouvoirs traditionnels et laisse ainsi la place à d'autres formes de pouvoir. [...]
[...] Suivre les tendances c'est s'assurer de toujours faire partie d'un groupe. Pour lui, cela explique pourquoi les femmes suivent plus facilement les tendances que les hommes, leur faiblesse les y contraint : Les faibles évitent l'individualisation, l'autonomie pratique avec son lot de responsabilités, avec la nécessité de se défendre seul par ses propres forces . Les tendances parviennent alors à concilier deux sentiments contradictoires : le besoin de distinction et le désir d'appartenance. Tout en fonctionnant sur un principe d'imitation, les tendances sont productrices de distinction. [...]
[...] Elle fournit un modèle intéressant pour la compréhension des tendances. Le principe du jeu consiste à choisir parmi six visages celui qui selon nous obtiendra le plus de suffrages. On ne choisit donc pas en fonction de ses goûts personnels, mais en fonction d'une anticipation sur le choix majoritaire. Le mécanisme du concours de beauté suggère pour notre auteur deux conclusions : il n'est pas possible d'anticiper la prochaine tendance de manière certaine, en conséquence, et dans la mesure où on baigne incessamment dans un climat d'incertitude, l'imitation n'est pas le seul fait des ‘suiveurs' mais elle est un comportement de tous afin de percevoir ce que sera la prochaine tendance. [...]
[...] Des choix individuels agrégés La compréhension des tendances suppose la compréhension de toutes les motivations individuelles étant à l'origine de la tendance. Chaque individu se livre au jeu social, se donne à voir, se raconte. Comme le précise Paul Ricoeur[3], l'identité est une mise en récit de soi. La similitude entraine la similitude L'idée selon laquelle la similitude entraine la similitude est une idée produite par le politiste Robert Axelrod[4]. Pour lui, il existe un mécanisme social qui amplifie la convergence culturelle des individus. [...]
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