Sociologie des « quartiers sensibles », Cyprien Avenel, expérience professionnelle, rapports entre filles et garçons, culture de rue
Dans ce chapitre, il est tout d'abord question de sentiment d'appartenance à un territoire, le quartier ou la cité. Ces lieux sont extrêmement valorisés par les jeunes qui y habitent. En effet on y trouve une très importante sociabilité, les quartiers sont un lieu où un autre type de socialisation y est établi. Les jeunes s'approprient l'espace, « véritable espace privé », disait l'auteur. Ils y habitent, y grandissent et le rendent vivant à leur manière.
Cela dit, l'occupation de ce territoire est très codifiée et rien n'est laissé au hasard. En effet les jeunes se regroupent selon leur âge, leur sexe ou même leurs vécus, expériences personnelles.
La place du quartier lui-même a son importance, au sein des grands ensembles.
De plus, l'auteur dénonce les stéréotypes les plus répandus dans la société sur les jeunes de banlieues. Ainsi il soutient que les regroupements de jeunes ne s'apparentent pas systématiquement à des « bandes » violentes. En effet cet amalgame va à l'encontre du fait que ces jeunes évoluent ensemble, car ils sont liés par le territoire et par l'amitié.
La cité est un repère, voire presque un refuge visant à les protéger du regard des autres, de la société, des discriminations, du « sentiment de déréliction », du « mépris » , de la « galère »…
Ce lieu se caractérise aussi par des comportements, des langages, un fort esprit de compétition ainsi qu'un fort rapport de force, et de domination. En effet, on retrouve la domination physique du fort sur le faible, du grand sur le petit, de l'homme sur la femme. On y ajoute à cela, les différentes cultures ainsi qu'un esprit de revendication et une forte intégration aux principes de la société de consommation. Plus ils possèdent de choses et plus ils se sentent valorisés, tels sont les éléments généraux de la « culture de rue ».
[...] En fait, globalement il y a deux types de comportements féminins d'après le texte. On retrouve une minorité de filles qui vont s'identifier complètement aux modèles masculins du quartier. Elles deviennent aussi agressives et violentes que les garçons et vont jusqu'à adopter une personnalité de garçon, dans un corps de fille. D'une certaine manière elles s'imposent et peuvent être un peu plus exposées. Cela dit, la majorité des filles, se rendent discrètes, invisibles et stratégiques. C'est-à-dire qu'elles n'iront chercher aucun conflit, elles vont plutôt contourner voire aborder les situations délicates différemment. [...]
[...] Il faut savoir que cette maison de quartier, est située sur une place, au milieu des habitations de jeunes, au milieu du quartier. La maison de quartier est un lieu ouvert où tout jeune garçon, fille, jeune ou moins jeune peut y entrer. Nous menons énormément d'activités de consommation mais aussi des ateliers et des actions. L'été dernier, nous avions mené une action faisant la promotion d'un débat autour des relations filles/garçons qui s'intitulait Ado-sexo Et très vite nous fûmes confrontés à un bon nombre d'obstacles. [...]
[...] Il s'appui sur une monographie d'un quartier d'habitat social à Toulouse. On y apprend que les jeunes garçons, le plus souvent d'origine maghrébine s'inscrivent presque tous dans une logique de quartier. Ils font plus que reproduire le masculin et ont une vision très précise, voire arrêtée du rôle que doit jouer une fille dans le quartier. Ainsi les rôles de sexes y sont quasi caricaturés. Les garçons d'aujourd'hui n'ont plus les mêmes valeurs ni les mêmes repères qu'autrefois, en termes de construction sociale ou d'identité masculine : l'époque du jeune garçon désirant devenir un homme selon les valeurs traditionnelles d'acquisition d'un emploi ou de devenir un bon mari, est révolue. [...]
[...] De toutes façons, le territoire de la place, entre autres, leurs était interdit, tout simplement. Conclusion : Pour conclure, nous pouvons dire que nous avons très explicitement vu, à l'aide de ces travaux sociologiques, de quoi était constituée cette logique d'attachement, cette culture de rue et d'où celle-ci elle provenait. En effet les jeunes (maghrébins, musulmans et bien d' autres) y trouvent là un autre lieu de socialisation, de sociabilité où des liens forts se créent entre les gens, entre les jeunes et leur cité. [...]
[...] Leur sentiment d'appartenance était réellement prégnant, leur quartier était une propriété privée, un refuge. Ils nous faisaient comprendre que ni les médias, ni personne n'étaient autorisés à pénétrer dans leur maison comme ils le disaient. Pour eux les institutions et la société sont des ennemis, comme on pouvait le comprendre dans l'ouvrage. En définitive, nous n'avons pas pu terminer le travail et, après avoir été repoussé verbalement puis physiquement, nous sommes partis Le rapport de sexes évoqué par Cyprien Avenel, m'a tout de suite remémoré une expérience vécue au sein et autour d'une des maisons de quartier dans laquelle je travaille. [...]
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