La question des banlieues est constituée depuis 25 ans comme un problème social, parce que les quartiers réputés sensibles sont définis comme étant le réceptacle de la plupart des maux de la société française. La société française a ainsi fabriqué une catégorie générique des problèmes sociaux, s'imposant à tous : les quartiers.
La population des quartiers sensibles est souvent présentée comme la part maudite d'un fonctionnement de la société qui la fait basculer dans la marginalité et la violence.
On définit les quartiers comme le négatif de la ville. Le problème des banlieues n'est en rien le produit naturel de l'ordre des choses mais il est une construction. Ce problème est perçu comme un problème d'ordre public, au sens policier du terme. Amplifié par le caractère sensationnaliste des évènements, les banlieues sont devenues le symbole même de l'extériorité sociale et culturelle
En utilisant le terme « jeunes de cité, on pense spontanément aux jeunes « à problèmes », c'est-à-dire ceux qui apparaissent sur la scène publique à travers les problèmes qu'ils posent à la société. Mais on ne souligne guère de l'hétérogénéité de la jeunesse.
[...] On définit les quartiers comme le négatif de la ville. Le problème des banlieues n'est en rien le produit naturel de l'ordre des choses, mais il est une construction. Ce problème est perçu comme un problème d'ordre public, au sens policier du terme. Amplifiées par le caractère sensationnaliste des évènements, les banlieues sont devenues le symbole même de l'extériorité sociale et culturelle En utilisant le terme jeunes de cité, on pense spontanément aux jeunes à problèmes c'est-à-dire ceux qui apparaissent sur la scène publique à travers les problèmes qu'ils posent à la société. [...]
[...] En quartiers étaient touchés par les violences urbaines à des degrés divers en 1999. Parmi ces avaient déjà été repérés depuis 1993. Autrement dit, si ces violences augmentent, c'est moins par une extension que par une intensification dans les zones singularisées. On observe également des accalmies dans certains quartiers qui relèvent soit le passage d'une logique de défi à la mise ne place d'une économie souterraine ; soit d'une amélioration réelle des situations (déplacement des problèmes vers d'autres zones). la violence est alors un moyen d'entrée efficace dans le débat public, une prise de pouvoir dans une vie sans pouvoir La violence en action est souvent le préalable d'une intervention publique, et la menace de la violence fait partie intégrante des relations. [...]
[...] Ils ne peuvent être considérés comme des créateurs de désordre urbain. Si les médias ne disent pas la réalité, ils font partie de la réalité. Ils diffusent des images qui existent déjà en dehors d'eux, en même temps qu'ils contribuent à les construire. L'affiliation au quartier Beaucoup de travaux livrent une vision très négative des quartiers de grands ensembles (Villechaise-Dupont notamment). La pauvreté s'est enracinée dans es quartiers. Elle n'est pas simplement un manque de revenus, mais devient un mode de vie. [...]
[...] Son application implique une mobilisation accrue des collectivités locales. L'ampleur des actions publiques n'autorise donc guère la comparaison directe de ces quartiers avec les ghettos américains livrés à eux-mêmes. Alors que jamais les intervenants locaux n'ont été aussi présents, les habitants en proie à des difficultés sociales se sentent paradoxalement abandonnés. Malgré un foisonnement d'initiatives, les politiques publiques achoppent sur le problème de l'emploi et apparaissent souvent opaques. Elles sont moins vécues comme pourvoyeuses d'un tremplin citoyen que comme aménageant l'exclusion. [...]
[...] L'évolution récente des quartiers sensibles donne pourtant du poids à la thèse des dynamiques du ghetto. Sutherland insiste sur le caractère appris de la délinquance dans un territoire donné. Certains jeunes peuvent devenir délinquants par association différentielle. Lagrange pense qu'ils ne le deviennent pas par affinité personnelle, mais plutôt par affinité au groupe de pairs. On peut alors ici évoquer une culture de ségrégation ou une culture de ghetto à condition qu'elle soit définie non comme une culture de l'isolement, mais comme le produit de l'isolement social (Wilson, 1987). [...]
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