L'invention de la monnaie a permis à l'échange marchand de se développer. Cependant, ces échanges n'ont pas toujours eu la même place dans les sociétés anciennes. La thèse de Karl Polanyi, exposée en 1944 dans La grande transformation et reprise depuis, est celle d'un désencastrement progressif des échanges marchands des autres formes de relations sociales. Le marché tend ainsi à se développer et devenir omniprésent dans toutes les relations sociales et leur dicte ses lois. Pourtant, les sociologues (on pense à Durkheim et Weber en particulier) ont très rapidement montré les liens féconds existant entre les relations sociales et marchandes.
Ainsi, les sociologues vont étudier la dimension sociale des échanges marchands jusqu'aux années 1930. L'essor institutionnel de l'économie, dont la conception restrictive ou sous-socialisée des individus s'oppose à la sociologie va déboucher sur une période de repli des deux disciplines sur elles-mêmes. Au début des années 1970, les sociologues et les économistes reprennent le dialogue, la nouvelle sociologie économique se redéveloppe, notamment sous l'impulsion du sociologue Mark Granovetter.
[...] L'invention de la monnaie a permis à l'échange marchand de se développer. Cependant, ces échanges n'ont pas toujours eu la même place dans les sociétés anciennes. La thèse de Karl Polanyi, exposée en 1944 dans La grande transformation et reprise depuis, est celle d'un désencastrement progressif des échanges marchands des autres formes de relations sociales. Le marché tend ainsi à se développer et devenir omniprésent dans toutes les relations sociales et leur dicte ses lois. Pourtant, les sociologues (on pense à Durkheim et Weber en particulier) ont très rapidement montré les liens féconds existant entre les relations sociales et marchandes. [...]
[...] Cependant, il ne semble pas convenir aux lecteurs novices de ce champ disciplinaire. De la même manière, la présentation des analyses économiques du marché nécessite la maîtrise de certains concepts de base dans ce domaine. Nous regrettons l'ampleur donnée au développement de certains concepts ou analyses économiques qui alourdissent la lecture sans apporter d'éclairage précis supplémentaire sur le sujet traité. Coase R., The Firm, the Market and the Law Garcia M.-F., La construction d'un marché parfait : le marché au cadran de Fontaines-en-Sologne Actes de la recherche en sciences sociales Bourdieu P., Algérie 60, Editions de Minuit Zelizer V., Morals and Markets: the development of life insurance in the United States Testart A., Echange marchand, échange non marchand Revue française de sociologie Karpik L. [...]
[...] Les frontières du marché sont en permanence définies par la culture d'une société. Les évolutions culturelles sont à la base du développement du capitalisme et de sa justification comme système d'échange efficient. C'est ce qu'a montré Pierre Bourdieu dans le cas de l'Algérie des années 1950[3]. La religion est un autre élément important dans la détermination des frontières du marché. C'est ce qu'a montré Viviana Zelizer à partir de l'étude historique de la progressive légitimation de l'assurance vie aux Etats-Unis[4]. [...]
[...] La concurrence est donc un jeu à trois, deux adversaires et un tiers à séduire. La concurrence permet l'intégration des individus, car ces derniers doivent avoir conscience d'être en lutte et partager les mêmes normes, les mêmes règles du jeu. Cependant, la concurrence au sens de Simmel n'est pas restreinte au seul domaine du marché et son analyse reste très générale et n'éclaire que peu les mécanismes concurrentiels du marché. La concurrence par les prix a toutes les chances d'apparaître quand les marchés sont en situation de concurrence pure et parfaite, c'est-à-dire rarement. [...]
[...] Pour ce dernier le marché repose sur deux types de relations sociales : l'échange et la concurrence. Chapitre 2 Les frontières du marché Le second chapitre s'arrête ensuite sur les frontières du marché. Pour définir ces frontières Pierre François part de la présentation de domaines extérieurs au marché : le non marchand, l'organisation et l'Etat. Le non marchand regroupe différentes mouvances, telles que le tiers secteur définit par M. Lallement et J.-L. Laville ou le MAUSS (mouvement anti- utilitariste en sciences sociales) fondé par A. [...]
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