F. De Singly est sans aucun doute, avec J.C. Kaufmann, le sociologue français le plus à même de nous faire « découvrir » sociologiquement les contours de la famille contemporaine. L'intérêt pour ce regroupement est fondamental pour comprendre nos sociétés, car elle permet une large part de la reproduction sociale. A travers quatre « tensions », l'auteur, articulant brillamment ses analyses à une théorie sociologique plus large nous en livre les contours.
[...] La moitié des hommes et 1/5 des femmes obtiennent un salaire très élevé des hommes et 29% des femmes parents de trois enfants travaillent plus de 50/semaine. (Sur investissement des hommes, et sous investissement des femmes professionnellement) Au début de la cohabitation, la différence entre les sexes est moindre. La répartition du lavage du linge est éclairante. Il représente 32 mn par jour pour une femme, et 4 pour un homme. Conclusion Dans cet ouvrage, l'auteur, F. De Singly, n'a de cesse de mettre en lumière les paradoxes de l'individualisme contemporains. [...]
[...] Quant aux femmes mariées, il s'agira pour beaucoup d'effectuer une double journée. Sur 100 mn de travail domestique, la femme en assure 67. Sur 100 mn de travail professionnel, l'homme en assure 54 (quand les deux travaillent à plein temps). Sur 100 mn de loisirs conjugaux, l'homme en a 57. L'extension du travail salarié des femmes a augmenté une certaine indépendance. Mais les hommes mariés ont un rendement supérieur que les célibataires sur le marché du travail, alors que c'est l'inverse pour les femmes. [...]
[...] Il y a un rejet de la durée (société de consommation). La durée du couple n'a de valeur que si le conjoint donne satisfaction. La vie conjugale ne doit pas être vécue comme tyrannique ce qui est difficile L'insatisfaction menant aux divorces a trois origines : - la croyance dans l'idéal de l'indication indépendant et autonome est trop forte, et interdit tout compromis conjugal (coordination des rythmes) (exemple) - le partenaire ne joue pas suffisamment son rôle de soutien identitaire. [...]
[...] L'amour qui était au fondement de ce mariage va contribuer à le miner : si l'on est plus amoureux, pourquoi être marié ? Cela dit, ni la répartition sexuelle des rôles, ni le mariage ne disparaissent. Ils perdent seulement en légitimité. À partir des années 70, la famille continue d'être attractive parce qu'elle est devenue compatible avec la libre expression personnelle. Et elle est même devenue un moyen de se réaliser. Le but n'est plus la famille heureuse, mais l'individu heureux. [...]
[...] On quitte le statut de fils et fille de, pour devenir mari et d'épouse de. La reconnaissance personnelle n'exclut pas le besoin de sécurité que peut combler pour une part le mariage. Le couple se constitue à petits pas puisque le mariage ne constitue plus l'entrée dans la vie de couple. On évite les rôles sexués trop marqués. les changements des normes familiales En France, l'état joue un rôle dans la formation de la famille moderne : - au niveau juridique, en renforçant l'individualisation, notamment de la femme. [...]
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