sociologie, expérience, lycéenne, élève, construction
Nous sommes en présence d'un article de Dubet François, Cousin Olivier, et Guillemet Philippe intitulé sociologie de l'expérience lycéenne.
Ces auteurs partent à contre-pied des études courantes en matière de sociologie de l'éducation et s'interrogent sur l'expérience réelle et vécue des lycéens.
En effet, au lieu de s'interroger sur les structures macro, sur les « lois du système » en tant que tel, les auteurs ici présents cherchent à comprendre et à mettre en évidence une expérience lycéenne et à faire ressortir les stratégies des élèves.
[...] En effet, par exemple les professeurs ne parlent guère de ces élèves en terme d'intellectuels ou strictement scolaire lorsqu'ils font mention des élèves de CAP et de BEP. Dans une filière il ne sera pas aussi abordable d'espérer vivre une mobilité sociale ascendante contrairement à une autre. Il existe toute une hiérarchie au niveau des diplômes et celle-ci donne la possibilité aux élèves de s'autojuger : les élèves placés au sommet du système d'enseignement ont l'impression de s'en sortir : 9). [...]
[...] Ce processus de sélection engendre de la part des nouveaux lycéens un comportement utilitariste, c'est-à-dire une méthode de travail basé sur l'importance des coefficients par exemple. Les élèves fournissent un travail en vue d'un bénéfice futur et pour ce bénéfice futur uniquement. Les élèves ne se souscrivent plus au cadre stricto sensu de l'école puisqu'il intègre des stratégies qui dépassent les attentes de l'école à savoir, fournir un travail différent de l'intelligentsia lycéenne Les passions et les intérêts intellectuels se jouent en effet principalement à l'extérieur de l'école : 11). [...]
[...] Ensuite, les élèves reçoivent des sources culturelles extérieures à l'école qu'ils légitiment et prennent pour modèles socialisateur. L'école n'est plus le seul lieu d'apprentissage et socialisant, de plus elle s'adapte à l'évolution d'une société de plus en plus complexe. Le lycée reçoit des individus qui s'y transforment.en conduisant les élèves à se vivre comme des personnes peu engagées elle s'adapte plus qu'on ne le croit souvent aux mutations sociales et culturelles de notre société. En guide de connexion, il est possible de mettre en lien cet article avec B.Lahire avec sa théorie de l'homme plurielle. [...]
[...] L'une des dimensions importante et mise en évidence est la notion de projet qui montre que chaque élève peut et se montre utilitariste vis-à-vis de l'école. Ce dernier adapte son comportement, ses efforts en fonction de l'existence plus ou moins élevée d'une ambition scolaire, professionnelles liées à un avenir personnel ou encore à un quasi-destin familial dans lequel les études s'imposent comme allant de soi. : 6). La seconde notion est celle d'organisation qui renvoie au fait que l'élève passe nécessairement par une organisation qui l'aura sélectionné, formé puis qui va lui proposé des filières d'orientations. [...]
[...] En effet, avec la monté de la précarité de l'emploi, ne pourrions nous pas penser que les acteurs sociaux ne se construisent plus essentiellement dans la sphère du travail d'autant plus que l'accès (au travail) y est de plus en plus dur. Je voudrais savoir combien de temps les auteurs ont-ils passé sur le terrain (s'ils y sont allés) pour faire ressortir cette expérience lycéenne ? Ne pourrions-nous pas appliquer leur démarche pour faire ressortir également une expérience des enseignants ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture