Sociologie de la drogue - Henri Bergeron (2009)

Thèmes abordés

Sociologie de la drogue, Henri Bergeron, sociologie de la déviance, usage de drogues, toxicomanie, culture, société, usages anatomiques

Résumé du document

À partir de 1960 hausses de l'usage de drogue. Prise majoritairement récréative est un fait social connu la classification d'une substance comme drogue (sociale) et comme stupéfiant (juridique) est un arbitrage. Consommation non nécessaire, pratique dont l'individu connaît les effets délétères, donc voudrait se défaire.

Extraits

[...] Contrairement au vin, vu comme socialisant, les drogues, considéré comme un repli sur soi. La France est un des derniers pays européens où l'usage puisse entraîner une privation de liberté, quoi que très rares. Les consos sont très peu souvent déférées au parquet. Ils le sont dans des cas d'affaires plus importantes (témoins) ou l'art de casier chargé. Les politiques de traitement et de réinsertion. Page 95 Le terme toxicomanie apparaît en 1885. Sa définition essayant intoxication et démence. Va progressivement voir sanitaire visée, laissant le champ libre aux injonctions thérapeutiques. [...]

[...] Épidémiologie moderne et objectivation du phénomène. Page 20. Quelques chiffres de 2006 de l'observatoire européen des toxicomanies (OEDT) : Au moins une fois dans leur vie Au moins une fois dans l'année Au moins une fois au cours du mois précédent Cannabis 70 millions d'Européens 23 millions Cocaïne 12 millions 4 millions 12 millions 2 millions des ans De à selon les pays Les jeunes sommes sont plus nombreux (15–34 ans) à pour l'année. Le LSD moins répandu Les amphétamines ont connu une hausse dans les années 90 : l'ecstasy : en moyenne millions). [...]

[...] Selon Ester et Skog (1999), il y a 6 critères de la toxicomanie : - Tolérance Syndrome de manque Conséquence néfaste Envie irrésistible de reproduire l'expérience Incapacité à arrêter Désir d'arrêter « Qu'importe ces motifs, la prise de drogue est, depuis longtemps déjà, moralement réprouvée, médicalement appréhendée et juridiquement sanctionnée. » Selon Ogien (1998) 2 raisons à la condamnation de la drogue : - Les religions monothéistes Conception de la nature : se droguer, c'est manqué d'authenticité Page 12 : des consos régulées aux usages anatomiques. Les drogues changent de statut (médecine, chamanique, rituels,) en fonction du lieu et de l'époque échange même d'identification à une classe sociale. Au début du XIXe siècle apparaît la prise en dehors de toute intention médicale. En 1880 on parle de toxicomanie. [...]

[...] L'invention de la seringue hypodermique. Les consommateurs sont très majoritairement des ROMAIN HOUSER DUT CS RENNES 2017-2018 Sociologie de la drogue 1 femmes blanches ayant une quarantaine d'années, issus des classes moyennes supérieures. Dépendance aux opiacés souvent dus à un mauvais dosage de médecins. Au cours du XXe siècle les consommateurs sont des hommes jeunes des classes populaires, dans des grands centres urbains (New York Philadelphie) et membre de gang, sans emploi, issus de l'immigration, il s'agit ici de fuir des conditions mais pas seulement. [...]

[...] On observe également un grand nombre d'arrestations de consommateurs non délinquants, qui ne connaissent donc pas les techniques pour échapper aux forces de l'ordre, ce qui va dans le sens de la croyance fausse que drogue égale délinquance, et va dans l'intérêt de ceux qui se servent de ce lien supposé pour justifier des politiques sécuritaires. La répression est donc en partie responsable de ce lien entre drogue et délinquance. La consommation est une condition ni nécessaire ni suffisante à la délinquance. [...]