Sociologie de la culture et des pratiques culturelles, Laurent Fleury, sociologie, sociologues, public de la culture, hiérarchies sociales, hiérarchies culturelles, démocratisation de la culture, notion de non public, fiche de lecture
Après avoir parcouru différentes tables de matières de plusieurs ouvrages, j'ai choisi cet ouvrage, car celui-ci me semble en adéquation avec notre thématique et pouvoir nourrir notre recherche. C'est un ouvrage que j'avais repéré lors d'un précédent travail en Sociologie, et qui nous a été conseillé dans la bibliographie. Cette étude sur les pratiques culturelles peut nous apporter des connaissances intéressantes et éclairer notre thématique. Notre observation porte sur les publics des institutions culturelles, notamment lors de concerts et cet ouvrage consacre un chapitre entier (est consacré) à cette notion. J'ai donc pensé que cela pourrait nous apporter un cadre théorique, des notions et des connaissances plus précises, qui vont nous permettre d'approfondir notre réflexion sur ce sujet.
[...] Pour lui « le mot se réduit ici à une étiquette » (p.32). Il ajoute que ce n'est pas parce que le « non-public » est perçu comme autre et différent qu'il doit être marginalisé et exclu. La Déclaration de Villeurbanne en créant cette catégorie exclut dans un futur certain une frange des potentiels spectateurs, en les « exilant des lieux de culture » (p.33). « Le “non” public renvoie alors aux laissés-pour-compte, aux “exclus”, aux “pauvres” de la culture. » (p.33). De plus, l'auteur montre que cette notion ne prend pas en compte la temporalité et la spatialité des pratiques culturelles, car elle assigne à une partie de la population une place certaine, statique et elle qualifie l'individu d'exclu de la culture. [...]
[...] Elles ont des conséquences sur les objets, les discours ou les pratiques culturelles et autorisent ou non l'accès à la culture et aux institutions. Quand l'auteur nous montre le processus de catégorisation et ses effets, cela permet de comprendre à travers les différents exemples retenus les politiques de l'action culturelle sous un autre jour, comment un terme comme « non public » ou « public dénié » peut devenir clivant et entraîner des disqualifications de certains individus ou alors au contraire agir sur la réalité, en créant par exemple un « public populaire » comme « catégorie réalisée » à l'époque du TNP de Vilar. [...]
[...] Une expérience de démocratisation de la culture (2006), Sociologie de la culture et des pratiques culturelles (2006), Le cas Beaubourg. Mécénat d'État et démocratisation de la culture (2007) et plus récemment, Sociology of Culture and Cultural Practices : The Transformative Power of Institutions (2014). Il a poursuivi des recherches sur la pensée de Max Weber et la sociologie allemande. Laurent Fleury est Président du Comité de Recherche, « Sociologie de l'art et de la culture », de l'Association Internationale des Sociologues de Langue française. [...]
[...] Pour finir, l'auteur rappelle que les mots peuvent donner l'illusion d'un changement irréel et que derrière le sens qui leur est donné, il y a souvent des enjeux fondamentaux. Pour lui, « les mots possèdent le pouvoir d'instituer des frontières, par définition arbitraires ». (p.35) D. L'avènement de l'existence de « publics » L'auteur veut montrer ici l'importance de connaître la pluralité, la fluidité et l'hétérogénéité des publics. Ceux-ci doivent être étudiés à partir d'observations situées et historicisées. Il avertit les lecteurs et chercheurs en sciences sociales du risque d'essentialisme et qu'un recours à des catégorisations systématique, concepts collectifs ou à des généralisations abusives empêche de cerner « le monde des publics [qui] est celui de la recomposition et de la décomposition permanentes ». [...]
[...] Il explique que se crée là un imaginaire du public. B. La double métaphore du public La première métaphore du public serait la « synecdoque du peuple » (p.30), un « corps politique unifié », une « République une et indivisible » (p.30). La seconde métaphore du public serait celle d'une « sphère publique littéraire » (p.30), avec des lecteurs, spectateurs, auditeurs vus comme des « destinataires, consommateurs et critiques de l'art et de la littérature » (p.30) ; cette vision se rapprochant de la définition classique du public. Il revient ensuite à la notion de public au singulier qui aurait « actualisé un mythe » (p.30). [...]
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