Les agents arrivent à se comporter en société grâce à des apprentissages et des savoirs acquis pendant toute leur vie. Les auteurs vont nous montrer quels sont ces apprentissages et quels sont leurs effets.
Ce qui est appris par un enfant ou un adulte est une action bien définie «dire une phrase, assumer des consignes ». Tout ce qui est appris se superpose pour acquérir un nombre croissant de savoir sans oublier les anciens. Ce qui a été appris va se reproduire à chaque fois que l'agent se trouvera dans une position semblable à celle dans laquelle l'apprentissage a été effectué. Ces comportements, attitudes, réactions vont ainsi perdurés pendant des années.
Ici les auteurs prennent l'exemple d'un enfant dont les parents seraient épargnants, ces valeurs vont être inculquées à l'enfant qui va reproduire ce comportement lors de sa vie future. Tout cet apprentissage va finir par donner une personnalité à l'agent. C'est ces dispositions que l'on va appeler habitus.
[...] La sociologie de Bourdieu, textes choisis et commentés, Alain Accardo et Philippe Corcuff Les agents arrivent à se comporter en société grâce à des apprentissages et des savoirs acquis pendant toute leur vie. Les auteurs vont nous montrer quels sont ces apprentissages et quels sont leurs effets. Ce qui est appris par un enfant ou un adulte est une action bien définie «dire une phrase, assumer des consignes Tout ce qui est appris se superpose pour acquérir un nombre croissant de savoirs sans oublier les anciens. [...]
[...] Malgré tout, il existe des moments où l'habitus et le réel peuvent ne pas concorder. Ce phénomène est l'allodoxie, c'est une erreur d'identification, une forme de fausse reconnaissance. On peut trouver un exemple dans l'image que les dominés se font de produits qui ne font pas parties de leur classe sociale (l'opéra, la finance internationale, la vie parisienne). Pourtant, ces pratiques pourraient être connues des dominés, mais ils n'ont pas les dispositions pour donc à leurs yeux, ces pratiques resteront pour la haute société. [...]
[...] Les réactions de notre corps permettent aux autres de nous comprendre d'une certaine manière. Ce rapport au corps est d'ailleurs au centre des préoccupations à n'importe quelles époques et dans toutes les sociétés à différents niveaux et de différentes manières. Les dominants posent une image du corps qui est légitimité (un corps beau, harmonieux, etc) que les plus dominés ne peuvent pas avoir, car ils n'ont pas les moyens, le temps. Ainsi, les dominants reproduisent encore une fois le système de classes. [...]
[...] Les pratiques seront communes, car venant des mêmes dispositions. Ces pratiques sont naturelles pour les agents, même sans se parler, plusieurs personnes vont ainsi agir, penser de la même façon, ce qui est expliqué par l'habitus. On peut comparer l'habitus à un chef d'orchestre qui donnerait un thème à ses musiciens, les agents qui ont un habitus de classe commun, et leur symphonie donnerait quelque chose d'harmonieux. Il n'y aurait pas de fausse note, car les agents sont liés par ce même lien. [...]
[...] Ainsi, les rapports entre les classes et la reproduction sociale vont continuer. On peut expliquer ce phénomène par l'habitus qui permet de percevoir la position de l'autre par rapport à sa façon d'être, de se tenir, de s'habiller, si ces façons sont similaires à celles de l'agent alors il saura qu'ils ont un habitus de classe commun. C'est pourquoi lorsque l'on est en interaction avec quelqu'un, on classe cette personne de façon inconsciente grave à son exit corporelle. On peut tout de suite voir si la personne est du même statut social ou non. [...]
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