Sociologie de l'action publique (2012), Pierre Lascoules, Patrick le Galès, politiques publiques, sociologie de l'action, gouvernance, Pressman et Wildavsky, Bararch et Baratz, problèmes sociaux, espace public autonome, fiche de lecture
Une politique publique est une action menée par une autorité publique afin de traiter une situation perçue comme un problème. C'est une action collective qui participe à la création d'un ordre social et politique. La vision des politiques publiques comme étant menées par un État centralisé sur des secteurs bien délimités est dépassée. Dans un premier temps, les échelles spatiales se sont multipliées (que ce soit vers le haut comme avec l'Union européenne ou vers le bas avec les régions et les départements).
[...] - L'approche en termes de référentiels combine le « macro » avec le « sectoriel ». Exemple : le Plan des années 1950-60 ne doit pas être analysé en termes positivistes (capacité à fixer et à réaliser des objectifs) mais comme un formidable moyen pour l'État de diffuser un nouveau référentiel modernisateur de la société comme de l'État qui légitimait les innovations. Les différences entre référentiels globaux et référentiels sectoriels doivent, à terme, être absorbées (ex : changement dans l'agriculture dans les années 1960 pour s'adapter à la mondialisation). [...]
[...] Cependant, son poids reste phénoménal dans les sociétés européennes. Trois facteurs à la réduction de la place de l'Etat : effet de ciseau (réduction des ressources financières, alors qu'augmentaient les demandes de pol sociales), apparition du pb écolo (critique du productivisme), critique de tous bords. Les politiques publiques connaissent le plus souvent des échecs, remplissent rarement le but assigné, d'où leur multiplication (ou bien trop d'Etat, ou bien résistance de groupes d'intérêts responsable). On s'intéresse de plus en plus à la notion de gouvernance, càd prolifération des nouvelles formes d'échanges et d'organisation. [...]
[...] - Avant même la fin des Trente Glorieuses, on constate l'échec de politiques publiques visant à réduire les inégalités, et ce malgré des investissements importants. On dispose de trois perspectives principales pour analyser cet échec : - ineffectivité : c'est un défaut dans la mise en œuvre. Par exemple, on fait voter une loi mais pas de décrets d'application. Exemples : non- transcription des directives européennes, où la France fait partie des retardataires chroniques. - inefficacité : les mesures ont cette fois été mises en œuvre, mais les résultats ne sont pas au rendez-vous. [...]
[...] Il faut redéfinir la politique publique face à ce réseau d'action étendu où l'État perd son monopole et sa centralité. Le Parlement européen joue le rôle d'entrepreneur politique en créant des coalitions avec des Etats et des acteurs non-étatiques. UE : moyens limités, mais forte capacité d'édictions de règles via la CJUE. - Exemple : les politiques de l'Union Européenne sont souvent le fruit de l'hybridation de modèles nationaux et régionaux mais aussi d'innovation réelles. Il y a souvent conflit avec des politiques publiques nationales. [...]
[...] Montre le manque de cohérence et de rationalité des décideurs ; se focalise sur l'inertie des organisations. Vision bottom-up (on part des modes d'échange et d'agrégation entre acteurs individuels et collectifs). La formation de groupes et le jeu de normes sont alors fondamentaux. L'État n'est dès lors plus qu'un acteur parmi d'autres. C'est une sociologie de l'action collective au sein des organisations et divers réseaux. ⇒ action publique Trois ruptures de l'analyse de l'action publique : - critique de la fascination pour les acteurs politiques. [...]
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