La société du risque, sur la voie d'une autre modernité, Ulrich Beck, menaces industrielles, risques liés à la modernité, répartition des richesses, précarité sociale, classes sociales, dé-standardisation du travail, Karl Marx, Max Weber, individualisation
La catastrophe nucléaire de Tchernobyl, l'explosion de l'usine AZF à Toulouse ou encore le drame du 11 septembre 2001 sont autant de preuves pour Latour que nous sommes entrés dans la société du risque. Société qui engendrerait elle-même des risques et au sein de laquelle les hommes ne se contenteraient pas d'échanger des biens, mais échangeraient aussi des maux. La société serait alors dans l'obligation de se repenser et entrerait ainsi dans une "modernisation réflexive" qui correspond à la seconde modernisation industrielle. L'homme a su progressivement répondre aux menaces de la nature externe. En effet, l'homme ne craint plus (ou alors dans des cas exceptionnels) la pluie, le vent... Il a su faire face au caractère destructeur de la nature en construisant des abris, en accumulant des connaissances.
Toutefois, ce dernier reste impuissant face aux menaces industrielles qui proviennent d'une "seconde nature" intégrée au système industriel. Les dangers sont dorénavant présents en tout et en chacun ; dans l'eau et l'air du fait de la pollution... Le danger est alors imperceptible et a des conséquences sociales. Il déclenche un flot de revendications qui entraîne l'impuissance des systèmes juridiques et le chancellement des gouvernements. Beck a entrepris l'écriture de ce livre un an avant la catastrophe de Tchernobyl qui, de par son caractère supranational, imprévisible, etc. illustre (malheureusement) à merveille sa théorie de la société du risque.
[...] Si on veut se payer le luxe du doute, il faut affirmer les prétentions à la connaissance sur le marché (recherche fondamentale). Même si la science devient incontournable, la lutte méthodique de la science contre ses propres certitudes provoque un déclin de son pouvoir. Il y a donc une égalisation entre experts et profanes. Apparaît un scepticisme sans frontière sur le plan épistémologique (par l'épistémologie, l'histoire des sciences, la sociologie des sciences et du savoir ) et dans la pratique de la recherche (la science a oublié la vérité, les différents chercheurs et scientifiques se contredisent et n'élaborent plus de vérité). [...]
[...] Ceci est dû au fait que l'on peut acheter la sécurité. Ainsi, les habitations à bas loyers se trouvent souvent à proximité des gros centres industriels. De même, manger n'est possible que lorsque l'on possède un minimum de revenus 4. Globalisation des risques civilisationnels L'effet boomerang Tôt ou tard, les risques liés à la modernisation touchent aussi ce qui les produit et en profitent. C'est l'effet boomerang qui déborde le schéma de la société de classes. Dévaluation et expropriation écologiques Le prix d'un terrain s'effondre lorsque l'on construit une centrale nucléaire à proximité. [...]
[...] La possibilité de ne pas décider tend à disparaître. Une contradiction entre les exigences de la relation de couple et celles du marché du travail apparaît dès lors que les deux membres du couple doivent ou veulent être libres d'assurer leur existence matérielle en satisfaisant aux exigences d'un travail salarié. Une question se pose dans le couple : qui renonce à l'indépendance et à la sécurité économiques ? D'autres questions cruciales apparaissent : le moment que l'on choisit pour faire un enfant représente des conditions et des obstacles très différents pour l'homme et pour la femme. [...]
[...] Chapitre 6 Déstandardisation du travail : de l'avenir de la formation et de l'activité professionnelle Dans la société industrielle, la signification que revêt le travail ne réside pas essentiellement dans le travail lui-même, mais dans le fait que l'utilisation de la force de travail est la base de la subsistance matérielle de l'existence individualisée. Le travail rémunéré, à l'ère industrielle, est devenu l'axe de l'existence. La profession garantit des expériences sociales fondamentales. Aujourd'hui, la réalité est tout autre dans de nombreux secteurs d'activité. La profession a dû faire le deuil de la fonction protectrice qui la caractérisait autrefois. [...]
[...] L'état, la classe sociale ou la famille sont remplacés par l'entrée ou la sortie du système de formation, les décisions sociopolitiques sur l'âge de la retraite Ce phénomène de recouvrement est particulièrement net chez les femmes, où les exigences de la famille et celles de la formation ou de la vie professionnelle se révèlent souvent incompatibles. L'homme est ainsi livré à un téléguidage et une standardisation qui jusqu'alors n'avaient pas pénétré les domaines protégés des subcultures des classes et de la famille. Il y a parallèlement à l'individualisation, une institutionnalisation et un formatage politique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture