La société des individus, Norbert Elias, conscience de soi, image de l'homme, individu, processus de civilisation
On oppose souvent « société » et « individu ».
«Individu » se rapporte à l'être humain isolé tandis que « société » est conçue soit comme une simple somme, une juxtaposition additive en désordre d'humains isolés, soit comme un objet existant au-delà de l'être isolé, d'une manière qu'on ne saurait expliquer très précisément.
Cet ouvrage essaye de rapprocher les deux termes souvent antagonistes. L'auteur remarque que la l'évolution sociale (processus social et formation d'une conscience) se développait selon les générations. Les individus développent des réactions de pudeur et de gêne différentes des générations passées qui rentrent dans le processus de civilisation.
Le rapport entre le « je » de l'individu et le « nous » de la société n'est pas fixé mais soumis à des variations.
[...] Le problème de l'évolution d'une personne est insaisissable pour Hume. L'immense capacité d'enregistrement sélectif par la mémoire d'expériences de toutes les époques de la vie constituent l'un des facteurs qui jouent un rôle décisif dans l'individualisation humaine. La continuité qu'est la mémoire fonde le je L'homme prend conscience qu'il est constitué d'un haut niveau d'organisation. Il est aussi conscient d'être une entité biologique dont la structure physique lui est connue. (Facultés propres, langage ) On omet souvent comme partie intégrante du corps le visage de l'individu. [...]
[...] Elle adoucit des actes fantastiques dans lesquels les Hommes se trouvent livrés corps et âmes. Les formules et pratiques magiques permettent de dissimuler les angoisses humaines, et la vulnérabilité de celui-ci devant ces situations. Une fois cette croyance élargie à un groupe social, il est difficile de l'ébranler. Ensuite, Elias montre que les sciences tentent de définir une certaine rationalité ou d'une certaine raison alors qu'elles ne fournissent à ceux qui les utilise que l'illusion d'une compréhension et d'un pouvoir. [...]
[...] Mais il y a un ordre caché, les individus n'ont qu'un panel restreint d'actions car elles dépendent largement du lieu de naissance, de l'éducation et de ses parents. Le papetier ne peut pas devenir du jour au lendemain un mécanicien Les individus acquièrent un tissu de relations qui sont imprégnées en lui et font sa personnalité. Le problème c'est qu'on ne peut échapper à cet ordre invisible (une fonction = un rôle dans la société). Ce n'est pas la décision consciente des individus de faire cet ordre. Il y a une relation d'interdépendance entre les fonctions, on ne peut vivre sans l'autre. [...]
[...] comme l'expérience diffère selon les groupes sociaux, et bien toutes les pulsions élémentaires et spontanées diffèrent également selon les groupes sociaux. Fais pas ci, fais pas ça Pense à ton travail fais tes devoirs etc.) la société fait peser sur les individus des règles. Celui qui perd le contrôle de lui-même est une menace pour lui-même (angoisse, remords ou honte), bien plus que la pression des autres individus. La distance de temps entre l'action et la pensée devient de plus en plus longue. [...]
[...] Problème à ce moment-là : ne sommes nous pas un moyen pour arriver à une fin qu'est l'ensemble social ? Débat épineux entre ceux qui disent que l'individu est un moyen dont la fin est le bien-être de chaque individu VS ceux dont la véritable fin est d'assurer la perpétuation de la collectivité sociale donc l'individu est juste une partie. Les individus voudraient que tout le monde y trouve son compte et non seulement un groupe de privilégiés. Mais les exigences sociales sont bien plus grandes que nos besoins individuels. [...]
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