Jean Baudrillard est né le 20 juillet 1929 à Reims. Il enseigne l'allemand de 1958 à 1966. Il est ensuite maître assistant puis maître de conférences à l'université Paris-X Nanterre de 1966 à 1986 et écrit Le système des objets dans le cadre de sa thèse de 3ème cycle. Il publie ensuite cet ouvrage, qui connaîtra de grands retentissements, aux éditions Gallimard en 1968. Il rejoint l'IRIS (Institut de Recherche et d'Information socio-économique) en 1986 et y restera jusqu'en 1990. Actuellement, il donne de nombreuses conférences à l'étranger et se consacre à l'écriture, notamment à des essais philosophiques et sociologiques. Il fait également de la photographie.
Cet ouvrage est la suite du Système des objets, ouvrage dans lequel Jean BAUDRILLARD avait commencé à aborder toute la problématique des objets qui nous environnent. Cet ouvrage se veut paradoxal, il remet en question des principes qui nous paraissaient évidents et a pour but de « retentir » (certainement comme son premier ouvrage : Le système des objets) Il veut choquer remettre en cause mais de façon argumentée.
La société de consommation est un essai sociologique et philosophique portant sur notre société contemporaine et notamment sur la consommation des objets. Il présente les effets pervers de cette société de consommation, il en fait le procès en argumentant de façon rigoureuse et détaillée.
Il présente avec un style méthodique, complexe et dynamique la monstruosité et l'obscénité de cette société basée sur l'abondance des objets soutenue par les mass media.
[...] Les hommes sont maintenant environnés moins par des hommes que par des objets. Les objets donnent l'impression d'une végétation proliférante. Ce qui frappe, c'est l'évidence du surplus, la négation de la rareté. Les objets sont organisés d'une façon ordonnée pour frayer le chemin, pour guider le consommateur. Le drugstore permet cette organisation en créant une ambiance et en jouant sur l'ambiguïté des signes. Il rassemble toute la panoplie de la consommation : café, restaurant, forum. L'auteur donne l'exemple de “Parly un immense centre commercial. [...]
[...] Il pense que le besoin est un besoin social, il est insoluble et sans limites. Notre système ne produit pas de jouissance, il est plutôt un système de valeurs, une morale. A ce titre, on se doit de respecter certains fondements, certaines contraintes, tels que la nécessité d'être heureux et donc d'employer tous les moyens pour le devenir. Le consommateur est donc mobilisé, il doit accomplir un travail social. La société de consommation est une société d'apprentissage à la consommation, il faut dresser le consommateur. [...]
[...] La consommation organise la quotidienneté. Toutes les activités quotidiennes sont maintenant rassemblées, mixées, malaxées, organisées. Il règne seulement la substitution d'éléments homogènes, il n'y a plus de fonction symbolique. La société de consommation est perçue comme miracle, il suffit de regarder la télévision qui réalise sans cesse des prouesses techniques. Elle amplifie également la catastrophe, elle prédit la catastrophe et prépare l'individu à une jouissance perverse. Toute l'actualité politique, culturelle est perçue sous la forme du fait divers, de la banalité. [...]
[...] Il aborde le problème de la signification des objets, l'idée que l'on ne consomme pas vraiment l'objet, mais ses signes afin de montrer une appartenance à un groupe. On trouve également l'idée que la consommation est très structurée, que le consommateur doit passer par un certain nombre d'étapes. Les classes moyennes ont, par, exemple, des besoins toujours en retard par rapport aux classes supérieures. Le rythme de production des besoins est fonction des logiques de différenciation sociales. Sur cette notion de différenciation, l'auteur indique que l'homme a une capacité limitée à se différencier par les produits, il ne pourra, par exemple, ingérer qu'une quantité limitée de nourriture. [...]
[...] Pseudo-événement et néo-réalité Pour illustrer le fait que l'événement relaté par les mass media soit un non-événement, l'auteur prend l'exemple du maquillage qui substitue à un ensemble de messages abstraits, mais cohérents (le visage, ses formes ) un code de signes imposé : la beauté. Pour Baudrillard, les événements des mass media entrent dans un immense processus de simulation. La réalité ou plutôt la néo-réalité, c'est le médium c'est-à-dire les mass media. Au-delà du vrai et du faux La publicité est le non-événement par excellence, car elle construit l'objet comme modèle. La publicité et les nouvelles ont la même substance visuelle. Elles suscitent la même curiosité. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture