La société de consommation, publiée en 1970, s'inscrit dans le contexte de l'après mai 1968 et de la fin de la période des Trente Glorieuses, marqués par la contestation de la société de consommation, accusée de privilégier la rentabilité financière au détriment du bonheur et du bien-être individuel.
Jean Baudrillard propose une étude générale du procès de consommation dans les sociétés occidentales modernes, en explicitant son fonctionnement et ses effets sur ces sociétés.
[...] La société de consommation, ses mythes, ses structures - Jean Baudrillard Biographie de l'auteur : Jean Baudrillard est un sociologue et philosophe français né en 1929 et décédé en 2007. Issu d'une famille paysanne (son père était gendarme), élève au lycée Henri IV, il se prépare dans un premier temps au concours d'entrée de l'ENS, où il connaît une transformation radicale : il décide de tourner le dos au concours pour devenir ouvrier agricole puis maçon à la tâche. À son retour à Paris, il poursuit ses études supérieures à la Sorbonne, et obtient le CAPES d'allemand. [...]
[...] Jean Baudrillard propose une étude générale du procès de consommation dans les sociétés occidentales modernes, en explicitant son fonctionnement et ses effets sur ces sociétés. Son ouvrage est structuré en 3 parties : Le bilan de l'abondance, II) Théorie de la consommation, III) Mass media, sexe et loisirs. La thèse centrale de l'ouvrage décrit la consommation comme élément structurant des relations sociales, en devenant un moyen de différenciation, et de satisfaction par rapport à autrui. Le style apocalyptique (Linda Hutcheon) de J. [...]
[...] La santé ne répond plus uniquement à un impératif biologique de conservation de soi, mais à un impératif lié au statut social. Le médecin, personnage sacré est de plus en plus sollicité pour préserver le corps comme objet lisse, sans défaut, asexué, retranché de toute agression externe et par là protégé contre lui-même II) La logique fonctionnelle de la société de consommation : Un fonctionnement basé sur une logique de reproduction : J. Baudrillard explicite les dynamiques fonctionnelles sur lesquelles repose la société de consommation, en soulignant d'emblée l'aliénation du consommateur. [...]
[...] Le corps humain comme objet de consommation et forme de contrôle social : J. Baudrillard fait du corps le plus bel objet de consommation, comme l'exemple le plus révélateur des logiques de distinction sociale par la consommation. Pour l'auteur, le mouvement de redécouverte du corps, orchestré comme mystique de libération et d'accompagnement a conduit à le consacrer comme objet de salut Désormais, le culte du corps s'est substitué au culte de l'âme, dont il a hérité la logique fonctionnelle. Conséquence de cette sacralisation, le corps devient un capital qu'il convient de faire fructifier grâce à une consommation effrénée. [...]
[...] Cette société se caractérise de plus par la montée de l'anomie : La perte de la relation humaine (spontanée, réciproque, symbolique) est le fait fondamental de nos sociétés L'anomie entraîne selon l'auteur l'émergence d'une violence sans objet (destruction aveugle de biens matériels et culturels), en réaction à un système de contraintes morales et psychologiques issu de la consommation. Cette sollicitation permanente des consommateurs engendre une fatigue, syndrome collectif des sociétés post-industrielles comme facteur de dysfonctionnement du bien-être. Comme la violence, la fatigue devient sans objet et résulte du processus incessant de différenciation et de surdifférenciation Recueil de citations : Nous vivons le temps des objets : je veux dire que nous vivons à leur rythme et selon leur succession incessante. [...]
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