Jean Baudrillard était un philosophe et sociologue français, né le 20 juin 1929 et décédé le 6 mars 2007.
Il fut l'un des critiques et théoriciens de la post-modernité, tout comme Raymond Barthes dont il était très proche. La philosophie de Baudrillard repose essentiellement sur le concept de virtualité du monde apparent, et rejette la pensée scientifique traditionnelle. Il aime s'attarder sur l'étude de l'évolution du monde, mais aussi sur l'art, et l'actualité. Parmi ses cinquante ouvrages, plusieurs d'entre eux furent l'objet de débats et de polémiques, tels que Le Système des Objets (1968), La Société de Consommation (1970), ou La Guerre du Golf n'a pas eu lieu (1991).
[...] Nous allons étudier son ouvrage de 1970 sur la société de consommation. L'expression société de consommation désigne une société dans laquelle les consommateurs sont amenés à consommer des biens et des services sans limite, avec profusion. La société de consommation apparaît dans les années 1950, notamment dans un ouvrage de Galbraith, économiste américain. La Société de Consommation est une étude théorique ; en effet, Jean Baudrillard établit des théories concrètes quant à l'apparition d'une nouvelle société, due à une consommation de masse. [...]
[...] La dette publique ne fait que grandir, alors que nous consommons toujours plus ; les politiques et les économistes se retrouvent face à d'importants problèmes de croissance qu'ils tentent en vain de résoudre. Pourrions-nous alors parler aujourd'hui d'une société de consommation de soi ? [...]
[...] Economie : croissance et gaspillage La société de consommation est le résultat d'un besoin important de croissance économique, mené par le capitalisme. Par la diversification et l'innovation des biens, la consommation ne cesse de s'élargir. De nombreuses activités productives et consommatrices ne sont que palliatifs aux nuisances internes du système de la croissance La mesure de la croissance conforte le mythe de l'abondance : le P.N.B. mesure la production des biens et services mais aussi les nuisances et leurs palliatifs : la Comptabilité nationale exagère donc la richesse produite, confortant ainsi ce mythe de l'abondance qui s'installe dans la société moderne. [...]
[...] La publicité reflète le bonheur que les individus recherchent, présentant de grands sourires et promettant monts et merveilles. La culture de masse est un ensemble de signes : la réalité est affectée. Les images censées représenter le réel le détruisent, ce qui fait d'elles une finalité en soi, on passe d'un message centré sur le signifié à un message centré sur le signifiant L'homme est faible et totalement perméable à tous ces signaux envoyés par les mass media, qui ne sont que duperies, sournoiseries, et leurres. [...]
[...] Par la création du corps comme objet de consommation, le système de production capitaliste crée également de nouveaux besoins parallèles. Son immuabilité et sa reproduction sont donc assurées. Le corps fait vendre : esthétique, bien-être, maquillage, mode, hygiène, sexualité Le corps est exploité à des fins productivistes. Il fait surconsommer, ce qui permet d'adhérer et d'intégrer indirectement les valeurs de la civilisation occidentale moderne, et ainsi de la préserver. Conclusion critique : Bien que La Société de Consommation soit un ouvrage vieux de 30 ans, les idées avancées sur la consommation par Baudrillard se révèlent toujours d'actualité en 2011. [...]
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