Les Tivs sont un peuple d'Afrique de l'Ouest, établit au Nigéria et au Cameroun. Ils parlent le bantou. Leur société est patrilinéaire, c'est-à-dire que le nom, la lignée et le titre sont issus des hommes. La descendance se fait par rapport au père. Ils se disent tous descendant d'un ancêtre commun, appelé lui-même Tiv.
« Shakespeare dans la brousse », publié en 1966 dans le « Natural history » est un article de Laura Bohannan. Cette anthropologue américaine du XXe siècle a beaucoup travaillé sur les Tivs, peuple d'Afrique de l'Ouest dont il est question dans ce texte et notamment avec son mari Paul, dans les années 1950. Cet article traite de l'œuvre d'Hamlet, de Shakespeare, contée par Laura Bohannan au peuple Tiv et les différentes interprétations que l'on peut lui attribuer.
La notion d'universalité est-elle pertinente concernant l'interprétation d'une œuvre ? Chaque société a-t-elle sa propre grille de lecture sur le monde ?
[...] Enfin, nous pouvons finir sur l'exemple du lignage. Les Tivs ne comprennent pas pourquoi Hamlet voudrait tuer son oncle, son ainé donc. Dans leur système, l'ainé représente le savoir. On doit le respecter et ils ne conçoivent pas l'idée de tuer l'ainé. Nous pouvons donc constater un certain dénigrement pour la vision occidentale d'Hamlet par les Tivs. Ceux- ci subissent leur ethnocentrisme, sans s'en rendre compte. Ils contredisent sans cesse l'anthropologue qui se sent alors totalement perdue. Laura BOHANNAN tente donc de se défendre. [...]
[...] "Shakespeare dans la brousse", Laura Bohannan (1966) Shakespeare dans la brousse publié en 1966 dans le Natural history est un article de Laura BOHANNAN. Cette anthropologue américaine du XXe siècle a beaucoup travaillé sur les Tivs, peuple d'Afrique de l'Ouest dont il est question dans ce texte et notamment avec son mari Paul, dans les années 1950. Cet article traite de l'œuvre d'Hamlet, de Shakespeare, contée par Laura BOHANNAN au peuple Tiv et les différentes interprétations que l'on peut lui attribuer. [...]
[...] Cette histoire va donc amener à des divergences entre l'anthropologue, représentante de la culture occidentale et les Tivs. Laura BOHANNAN, à la demande des Tivs va donc conter Hamlet. Mais dès la première phrase, ceux-ci réagissent et cela va continuer tout au long du texte. Pour illustrer, nous pouvons nous servir de trois exemples. Le premier concerne le fantôme. Quand l'Américaine évoque cette conception, les Tivs ne comprennent pas. N'ayant pas connaissance des fantômes, ils pensent à un signe qu'un sorcier aurait envoyé. [...]
[...] Elle constate alors que sa théorie sur l'interprétation universelle d'une œuvre est erronée. En anthropologie, on constate que chaque système à ses propres valeurs, ses propres organisations, croyances, etc. Par conséquent, chaque individu, chaque société a tendance à voir le monde avec ses propres grilles de lecture, ses propres systèmes de valeurs et de pensées. Nous pouvons donc faire le lien entre le système d'interprétation d'une société et son organisation sociale. Les deux sont étroitement liés. Ici, les Tivs interprètent Hamlet selon leurs visions du monde. [...]
[...] Enfin, les Tivs sont des agriculteurs. Ils exportent leurs productions. Le commerce tient donc une place majeure dans leur société. Ces facteurs sont d'une grande importance pour comprendre l'ensemble du texte. Dans celui-ci, Laura BOHANNAN leur conte donc Hamlet, une œuvre occidentale. Le récit britannique est publié en 1603 et est écrit par Shakespeare, poète, dramaturge et écrivain anglais. Il est réputé pour sa capacité à représenter les aspects de la nature humaine dans notre société. C'est une figure de la culture occidentale. [...]
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