L'évolution du taux de chômage français montre, qu'en un peu plus de 30 ans, on est passé d'un chômage frictionnel augmenté par des fluctuations cycliques à un chômage persistant. En 2008, on dénombre 2.4 millions de chômeurs soit 7.2 % de la population française. On parle d'une massification du chômage ainsi qu'une diversification des populations concernées.
Sébastien Schehr veut réfuter le portrait sociologique du chômeur, conforme à une ?éthique du travail? selon laquelle la seule raison d'être du demandeur d'emploi est de chercher un emploi. En France, serait chômeur celui qui accomplirait des démarches effectives de recherche d'emploi, serait disponible pour prendre un emploi et n'aurait aucune activité professionnelle au cours de la semaine écoulée (...)
[...] Les procédés de compensation des jeunes chômeurs A. Un mode de vie façonné par la précarité 1. Des pratiques différentes selon chaque type de vécu 2. Une volonté de s'affranchir de la sphère du travail salarié B. Leur rapport aux institutions : un assistanat plus ou moins accepté II. Le rôle de l'activité extra-professionnelle A. Chômage, synonyme d'inactivité? L'emploi, une notion construite Les activités sont-elles uniquement réservées aux travailleurs? B. Les différents modèles d'activité Conclusion Introduction : L'évolution du taux de chômage français montre, qu'en un peu plus de 30 ans, on est passé d'un chômage frictionnel augmenté par des fluctuations cycliques à un chômage persistant. [...]
[...] Les "stables" ont des projets et ont espoir en l'avenir. Leur sentiment de bien-être leur permette de continuer leurs activités tout en recherchant un travail. Les "désespérés" rencontrent la dépression, le manque de perspectives et l'abandon de toute recherche d'un emploi. Enfin, les "apathiques" laissent les choses suivre leurs cours avec indifférence. Ils assistent à la situation en témoins passifs et sans énergie. Les attitudes des chômeurs de Marienthal montrent que l'absence de travail bouleverse en profondeur toute la vie individuelle et collective. [...]
[...] Cette absence résulte bien souvent de l'imposition d'une identité négative qui finit par être intériorisée par l'individu. L'auteur dégage deux facteurs de cette absence manifeste : la démobilisation implique que la survie est l'unique forme de projection dans le futur. En ce sens, la mobilisation se rencontre uniquement dans la recherche d'un travail. Dès lors que ce phénomène est apparu le chômeur ne fait plus de réel effort de recherche. Cependant il ne se sent pas encore exclu du système social, il est en retrait. [...]
[...] Les procédés de compensation des jeunes chômeurs A. Un mode de vie façonné par la précarité La précarité est une forte incertitude de conserver ou récupérer une situation acceptable dans un avenir proche. Cette notion, développée et étudiée en sciences sociales, est une notion subjective et relative, puisqu'elle est définie par rapport à une "situation acceptable", au sein d'une société donnée. Des pratiques différentes selon chaque type de vécu Il est difficile de capter l'unicité du statut du chômeur car il n'y a pas une seule et unique façon de vivre le chômage. [...]
[...] Ces relations permettent de s'affranchir du réseau classique des revenus, c'est-à-dire du salariat. Ces relations sociales présentes dans n'importe quel groupe social s'accentuent fortement avec le chômage puisqu'ils permettent une meilleure information, et donc une meilleure capacité de réaction pour faire face plus efficacement à cette situation de besoin. La famille peut aider pour survivre en donnant des biens, les voisins et amis font appel à leurs services pour des petits boulots tel que des baby-sitting, réparations et travaux mineurs . [...]
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