Max Weber est un sociologue et économiste allemand, né à Erfurt en 1864 et mort à Munich en 1920. Juriste de formation, il est considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie moderne. Il a observé le processus de rationalisation dans les pays d'Occident.
Plongé dans le bain de la politique grâce à son père (haut fonctionnaire et député), il côtoie également les milieux religieux, sa mère étant une grande croyante. Cela le conduira à beaucoup travailler sur le protestantisme. Issu d'une famille bourgeoise, il s'inscrit à la faculté de droit d'Heidelberg. De plus, il suit des cours d'économie, de philosophie, de théologie et d'histoire.
[...] Il s'agit là de la neutralité axiologique chère à Weber. Au nom de la science il n'est pas envisageable de classifier ou de hiérarchiser les convictions, les valeurs. Le savant se contente donc d'enseigner les différents points de vue, sans prendre parti, pour la meilleure compréhension possible de la science. Les étudiants ne doivent donc pas voir le professeur comme un démagogue, un chef qui les guiderait (d'autant plus que tous les hommes sont loin d'avoir les capacités pour des chefs) dans une action politique. [...]
[...] Dès lors, la vocation de savant a-t-elle un sens ? La recherche de la vérité que Platon décrit dans le mythe de la caverne n'est plus au centre des priorités, la jeunesse lui préférant de vivre dans le monde des images, qui constituent une réalité à accepter. Weber fait encore référence à Tolstoï qui s'interrogeait le sens de la science. En effet, la science ne nous enseigne rien sur la signification du monde, et n'apporte rien à l'homme, sur sa conduite à adopter. [...]
[...] Il prétendait défendre les intérêts de l'Allemagne, en œuvrant pour la cause publique. Etait-il pourtant un bon homme politique, lui qui s'est imposé par son charisme et par le monopole de la violence que détenait l'Etat ? A une heure de perte des valeurs et où les convictions sont des prisons (Nietzsche), l'éthique de conviction devient discutable puisque tout peut être une conviction Cependant, l'analyse de Weber a réussi à perdurer dans le temps et est largement valable de nos jours, où la science et la politique demeurent des besognes instables, qui nécessitent vocations et passions. [...]
[...] Le leader politique dirige l'ensemble de la machine du parti. Malgré cette perte de pouvoir, les parlementaires peuvent encore espérer devenir de grands hommes politiques grâce aux commissions parlementaires. Ce n'est plus tellement le cas aux Etats-Unis (à l'heure où Weber parle), puisque l'ensemble des emplois fédéraux (administratifs) est attribué aux membres du parti dont le candidat a gagné les élections, et que cette distribution est indépendante de l'avis des parlementaires. Une nouvelle figure politique apparait, le boss, c'est-à-dire l'entrepreneur capitaliste qui souhaite glaner le plus grand nombre de voix électorales sur ce marché. [...]
[...] La domination charismatique : elle consiste en l'obéissance à un individu doté d'une personnalité, d'un charisme qui lui a permis d'accéder au pouvoir. Il y a donc une confiance accordée par les sujets à un homme qui est représentatif de leur volonté d'être gouvernés. Les qualités de cet homme sont jugées extraordinaires, ce qui entraine une foi et un dévouement envers lui. Ce chef est conducteur d'hommes, la politique est sa vocation. La domination légale rationnelle : les règles sont établies rationnellement, et celui qui exerce le pouvoir doit s'y soumettre. [...]
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