Karl Emile Maximilian WEBER (21 avril 1864 – 14 juin 1920), sociologue et économiste allemand, est considéré avec Karl Marx et Emile Durkheim notamment, comme l'un des pères fondateurs de la sociologie moderne.
« Le savant et le politique » est la traduction française de deux textes du sociologue allemand, issus de conférences prononcées en 1919 à l'Université de Munich. L'auteur analyse les intérêts et la portée de la science, et comment ces facteurs influent sur les choix personnels de l'homme, à l'égard de la vie.
[...] Toutefois, elle admet des présuppositions transcendantales qui limitent cette analyse. Celles-ci dépassent le domaine de la science, et appartiennent au domaine de la croyance. D'où le caractère dual de cette discipline. En considérant que l'individu accepte ces présuppositions par conviction, le croyant suit une ligne de conduite reposant sur sa foi. L'auteur parle d'éthique de conviction Parallèlement, l'homme politique nous présente sa conception de la société, en se basant à la fois sur sa réflexion personnelle (rapport aux valeurs), et sur ses prises de position (jugements de valeur). [...]
[...] (Pour revenir à l'exemple de la médecine). La science dite naturelle ne serait en fait qu'une prise de position perpétuelle, que l'individu doive ou non accepter, mais certainement pas la remettre en cause. Une transmission de connaissances faussée par des jugements de valeur Dès lors que l'on accepte d'appliquer cette logique à toutes les autres sciences, Weber affirme que cela engendre des conséquences néfastes pour la connaissance et l'individu : La dérive de la science vers le scientisme Le but de la connaissance sera altéré Tout d'abord, rappelons la notion de scientisme. [...]
[...] Une dualité scientifique au sein de la religion L'auteur confronte ensuite les deux logiques propres aux sciences de la nature et aux sciences de la culture en évoquant l'étude de la religion. Depuis le XIXe siècle, le progrès technique a suscité, de la part des scientifiques, une volonté de tout démontrer de manière rationnelle. Ce que Weber appelle le désenchantement du monde correspond au recul des concepts religieux (le sens du monde, le destin lié aux puissances divines) face aux explications rationnelles apportées par la science. Pour reprendre l'exemple de la théologie, les hommes ne réfutent pas la probité intellectuelle. [...]
[...] La science de la nature : Un impossible rapport aux valeurs Une science basée sur des présuppositions injustifiables Devons-nous et voulons-nous être techniquement maîtres de la vie ? ] Cela a-t-il au fond et en fin de compte un sens ? Ces questions qui à première vue n'interpellent pas l'individu dans ses rapports en société paraissent pourtant intriguer le sociologue Max Weber. A travers une analyse des diverses sciences qui gouvernent la vie de l'homme , l'auteur se rend compte que tous les processus qui poussent l'homme à vivre en société, et la façon dont il appréhende cette dernière sont basés sur des présuppositions. [...]
[...] En effet, il s'agit ici de présupposer le travail scientifique. Par travail scientifique, il faut ici entendre toutes les matières constituant des règles logiques et de la méthodologie qui nous permettent de comprendre leur fonctionnement. On peut ici citer la médecine, les mathématiques ou encore le raisonnement juridique. Ce travail de présupposition consisterait à établir, après acquisition du raisonnement de la matière, une forme de connaissance qui aurait une valeur en soi Cette connaissance, une fois présupposée, serait donc considérée comme une vérité universelle, c'est-à-dire la marche à suivre face aux divers problèmes et énigmes de la société. [...]
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