L'échec des jeunes Indiens aux tests scolaires standardisés a souvent été perçu comme une tragédie insoluble aux États-Unis. Les gouvernements successifs, en se focalisant sur le contenu de l'enseignement sans se soucier des dynamiques sociales propres à l'école, ont vu l'échec renouvelé de leurs réformes. Comment dès lors éviter de sombrer dans les préjugés lorsqu'il s'agit de discerner les causes de la scolarisation chaotique des Indiens. C'est pourtant ce à quoi Murray Wax s'emploie.
La première énigme qui lui est posée est de savoir pourquoi les Sioux, aux yeux d'un Anglo-Américain, adoptent une attitude si étrange à l'école. Dans quelle mesure les mécanismes de formation du groupe social sioux influent-ils sur ce comportement ? Quelles dynamiques propres à l'école le sous-tendent ?
[...] Or, ce concept a pris un autre sens, lorsque les Sioux ont découvert les chevaux. En effet, le concept s'est mué en Shunga wakan, qui signifie chien spirituel Ainsi, Wax dut recouper ces différentes significations et les intégrer dans sa compréhension de la vision du monde de la communauté étudiée. Ensuite, le chercheur ayant du mal à surmonter les divergences des catégories de perceptions qui le différencie des Oglala, se défait parfois de ses engagements dans des situations qu'il ne parvient pas à maitriser. [...]
[...] D'abord il fait impasse sur l'influence du milieu social sur l'apprentissage. Alors que les familles bourgeoises françaises par exemple initient leurs enfants à la mémorisation et à la restitution de connaissances par des jeux ou des discussions à tables. Les enfants sioux ne sont pas incités à étudier et la formation du lien social sioux par la menace empêche le bon déroulement du cours. Ensuite, ces théories ne passent pas seulement à côté d'aspects extrêmement importants du processus de scolarisation, mais elle résulte en un échec chez les communautés sioux. [...]
[...] Lors de son enquête, Wax constate la grande docilité des Sioux et l'absence de force autoritaire. En effet, lors d'un pique-nique, alors les enfants couraient dangereusement sur un mur, situé entre le précipice et la distance de sécurité minimale, les parents n'intervinrent pas et n'imposèrent ni autorité ni discipline. Cette réaction parentale se retrouve dans le discours d'un directeur d'école de la réserve. Lorsqu'il demandait aux parents sioux s'ils voulaient que leurs enfants soient vaccinés, ces derniers réitéraient la demande auprès de leur progéniture qui refusait. [...]
[...] Il parle ainsi de schizophrénie culturelle Cependant, si les groupes de pairs sont généralement perçus comme des entités dont l'influence sur l'apprentissage est négative, il s'agit néanmoins potentiellement d'un potentiel carburant de l'émulation entre les élèves. C. Critique du texte sociologique Le travail de Wax est très riche et nous permet de déceler de véritables déficiences du système scolaire dans son ensemble. Néanmoins, plusieurs aspects sont problématiques. Les enfants sioux sont littéralement opposés au système scolaire dans le texte comme s'ils étaient totalement oppressés par lui. Il semble pourtant probable que ces élèves n'aient pas tous échoué. [...]
[...] Une brève description des Sioux, puis de la méthode de terrain issue de l'école de Chicago, permettra de dégager les principales difficultés méthodologiques rencontrées par Wax. A. Le choix des Sioux oglala comme objet d'étude L'auteur s'engage à analyser les maux scolaires des jeunes Indiens et choisis la communauté Sioux oglala dans la mesure où ils étaient nombreux, vivaient dans des communautés assez concentrées, sont restés à l'écart des principaux centres urbains américains et la fréquentation de l'école dans leur réserve était obligatoire. [...]
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