Diplômé de l'université de Berkeley, Robert Nisbet (1913‐1996) y a fondé le département de sociologie. Il fut également professeur de l'université de Columbia. Il est l'un des rares sociologues du XXe siècle à être conservateur. Dans La tradition sociologique, il présente une étude historique sur l'évolution des concepts fondamentaux qui ont caractérisé la pensée sociologique du XIXe au début du XXe siècle, sous l'influence des oeuvres de Comte, de Tocqueville, Le Play, Hobsbawm, Marx et Ostrogorski.
Cette évolution des concepts fondamentaux de la société est due, selon lui, aux deux révolutions industrielle et démocratique. Celles-ci ont avant tout profondément modifié le paysage économique, politique et social en France du fait d'une remise en cause de tous les fondements qui régissaient la société jusque là (...)
[...] C'est donc à la fois une cause et une conséquence de l'individualisation. D'ailleurs, comme ce nouveau fondement, l'abstraction est considéré ou comme un progrès ou comme le signe d'une décadence culturelle La généralisation semble en contradiction avec les deux autres fondements de cette nouvelle société. Elle efface toutes les caractéristiques particulières de l'individu, à l'échelle de la firme jusqu'à l'échelle nationale. Mais au delà de cette contradiction, les loyautés des hommes s'étendent, et leur vision du monde s'élargit Cette généralisation permet en quelque sorte de créer à nouveau des formes de solidarité entre les hommes. [...]
[...] Il est l'un des rares sociologues du XXe siècle à être conservateur. Dans La tradition Sociologique, il présente une étude historique sur l'évolution des concepts fondamentaux qui ont caractérisé la pensée sociologique du XIXe au début du XXe siècle, sous l'influence des œuvres de Comte, de Tocqueville, Le Play, Hobsbawm, Marx et Ostrogorski. Cette évolution des concepts fondamentaux de la société est due, selon lui, aux deux révolutions industrielle et démocratique. Celles‐ci ont avant tout profondément modifié le paysage économique, politique et social en France du fait d'une remise en cause de tous les fondements qui régissaient la société jusque là : les piliers de la société traditionnelle européenne étaient pouvoir, richesse et statut qui déterminaient la parenté, la religion, la monarchie et l'appartenance à une classe sociale Il énonce d'ailleurs : Il ne se trouve guère de domaine intellectuel où ne se fasse pas sentir l'influence de l'un (révolution industrielle) ou de l'autre événement (révolution démocratique)». [...]
[...] Que Comment se sont crées des solidarités nouvelles, plus viables ? devient le rôle de l'individu dans une société de masse ? La sociologie se positionne d'abord comme une réponse à cet effondrement de l'Ancien Régime. Pour ce faire, elle se base sur la perception des évènements plutôt que sur les évènements eux‐mêmes, car c'est la perception qui est liée aux mécanismes de cognition par l'abstraction inhérente à l'idée et aux notions apprises dans la pensée. Cette perception des évènements peut se traduire par la création de néologismes liés à ces évènements. [...]
[...] L'individualisation semble à la question de la place de l'individu dans une société de masse : avant d'être membre de cette société, il demeure un individu à part entière. Malgré les critiques de certains philosophes, ils ont tous admis l'intérêt de ce nouveau concept. Toutes les évolutions, quelles qu'elles soient sont d'abord le produit d'un individu. C'est lui qui est à l'origine d'une idée nouvelle et c'est lui qui peut persuader la masse de contribuer à la mise en place de cette idée nouvelle. [...]
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