L'article de Déjan Dimitrijevic est paru dans le vingt-deuxième numéro de la revue Terrain intitulée « Les émotions » datant de mars 1994. L'auteur de cet article est docteur en anthropologie sociale et maître de conférence en ethnologie. Il est rattaché à l'Université de Nice. Les domaines de recherche auxquels il s'attache traitent du sujet des rites et des mythes nationaux en Ex-Yougoslavie, des fêtes ou des chants. Il travaille aussi sur la question des processus de recomposition identitaire en situation de guerre en Ex-Yougoslavie. Adhérent de l'association française d'études sur les Balkans, il est également membre actif du laboratoire de recherche SOLIIS-URMIS rattaché au CNRS travaillant sur les migrations et les relations inter-ethniques par la confrontation de travaux multidisciplinaires.
L'article présenté ici s'intitule « Rites de passage, identité ethnique, identité nationale » et s'intéresse à une communauté roumaine en Serbie à travers le village de Melnica. Les habitants de ce village, étant coupés du monde roumain et vivant dans un contexte serbe se retrouvent dans un système identitaire basé sur une dualité d'identités. Il semble que la méthode d'enquête mise en place se compose d'une étude de terrain basée sur l'observation directe et le recueil qualitatif d'entretiens semi-directifs.
L'auteur se penche sur la question des rites de passage selon le thème de la construction identitaire, partant de la définition de Nicole Belmont qui les décrit comme « les rites qui accompagnent les changements de lieu, d'état, d'occupation de situation sociale, de statut et d'âge ». Quel rôle et quelle influence peuvent-ils jouer dans la construction identitaire individuelle et communautaire de ce groupe social ? Comment s'associent alors les identités roumaines et serbes de cette même communauté ?
[...] En effet, contrairement aux Serbes, l'Eglise n'entre pas en compte dans l'identité serbe des roumains. Dans le rite mortuaire, les passeuses sont par exemple très mal perçues par l'Eglise mais sont tolérées parce qu'imposées par la population. Bien que les rites ne soient pas reconnus par la religion, elle assiste à leur cohabitation avec les principes religieux car l'importance qui leur est accordée par la population l'y a obligée. La religion, jugée trop dangereuse pour les rites de la communauté est refusée dans la création des identités liées aux unités sociales. [...]
[...] Etude de l'article L‘étude dont nous fait rapport Déjan Dimitrijevic permet de percevoir la fonction des rites de passage en fonction de quatre paramètres que la lecture de l'article permet de mettre à jour et que nous déterminerons tels que : Le paramètre social en tant que facteur d'entrée dans le monde social au sens strict. Le paramètre de l'identité roumaine ou identité liée à la communauté. Le paramètre de l'identité contextuelle ou inscription dans le monde serbe et l'identité nationale. Le paramètre religieux ou la confrontation avec la religion Chrétienne Orthodoxe. Nous présenterons cet exposé sous forme d'étapes, suivant la construction de l'article fonctionnant sur un principe de linéarité, parallèlement au cycle de vie et aux rites qui y sont liés. [...]
[...] Ce patrimoine immatériel marque leur identité et leur distinction sans en exclure leur identité nationale. Leur culture roumaine est alors sauvegardée. Notons que lors des rites, l'ensemble de la communauté est impliqué, en tant que témoins et acteurs permettant un renforcement des liens internes au groupe, une construction identitaire commune. La place des rites et de la revendication de l'identité roumaine correspond à une culture distincte défendue au même titre que l'identité serbe. En effet, elle n'est pas considérée telle une culture secondaire liée à du folklore en arrière plan de l'identité nationale. [...]
[...] Adhérent de l'association française d'études sur les Balkans, il est également membre actif du laboratoire de recherche SOLIIS-URMIS rattaché au CNRS travaillant sur les migrations et les relations inter-ethniques par la confrontation de travaux multidisciplinaires. L'article présenté ici s'intitule Rites de passage, identité ethnique, identité nationale et s'intéresse à une communauté roumaine en Serbie à travers le village de Melnica. Les habitants de ce village, étant coupés du monde roumain et vivant dans un contexte serbe se retrouvent dans un système identitaire basé sur une dualité d'identités. [...]
[...] On peut rattacher ce personnage rituel au paramètre du social car c'est lui qui intègre l'enfant dans la communauté domestique et la vie sociale humaine. Etape 2 : le baptême Cette étape correspond au moment d'intégration de l'enfant dans la communauté en tant qu'individu qui acquiert alors une identité sociale. Elle débute par une passation de pouvoir entre la moasa et le parrain, personnage rituel qui est considéré comme protecteur et conseiller de l'enfant au même titre qu'un ange gardien Lors de la cérémonie, le parrain, ayant préalablement choisi le prénom de l'enfant qui doit faire référence à la lignée dont il est issu, l'annonce à la communauté. [...]
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