Retour à Reims, Partie II, Chapitre 3, Section 2, Didier Eribon
En 1960, Didier Eribon et sa famille se sont installés dans un immeuble HLM. Ils appelaient cela des « blocs », au milieu d'une ville remplie de maisons. Pour lui, c'était juste un logement social. Ils avaient enfin deux chambres et une salle de bain (ce qu'ils n'avaient pas auparavant). Didier Eribon était à l'école primaire à côté de son immeuble, et chaque jeudi il se rendait au catéchisme. Il se demande aujourd'hui si dans les milieux populaires, le catéchisme n'était pas un moyen de faire garder ses enfants plutôt qu'une tradition religieuse. Ses parents étaient mécréants, ce sont des gens que l'on oppose aux croyants par ses idées, ses attitudes.
[...] Didier Eribon, Retour à Reims FICHE DE LECTURE : Partie II, Chapitre Section 2 En 1960, Didier Eribon et sa famille se sont installés dans un immeuble HLM. Ils appelaient cela des blocs au milieu d'une ville remplie de maisons. Pour lui, c'était juste un logement social. Ils avaient enfin deux chambres et une salle de bain (ce qu'ils n'avaient pas auparavant). Didier Eribon était à l'école primaire à côté de son immeuble, et chaque jeudi il se rendait au catéchisme. [...]
[...] Il dut réapprendre à parler, corriger son accent, modifier son vocabulaire. Dans sa famille, on lui disait Tu parles comme un livre Mais il s'efforçait de désapprendre ce langage lorsqu'il était en contact avec le milieu populaire. Didier Eribon est ensuite entré au lycée de garçon. C'était le premier de sa famille a accéder à l'enseignement secondaire, il avait alors 11 ans. A la différence de son frère ainé de deux ans de plus, qui lui, était resté dans le primaire puis qui, un an plus tard, devient apprenti boucher car il ne voulait plus aller à l'école. [...]
[...] Sur ces photos toute sa famille était réunie. Ces rituels religieux étaient l'occasion d'une réunion, et avaient pour fonction d'intégration familiale et de réaffirmation concomitante d'un entre soi social (homogénéité de classe). En feuilletant les photos, Didier Eribon découvrit ensuite la Maison de Muizon, il interrogeait sa mère sur qui était qui sur les photos puis ce qu'ils faisaient dans la vie. Les métiers que lui indiqua sa mère montraient les classes populaires d'aujourd'hui. Seules deux ou trois personnes sortirent du lot car elles avaient une mobilité sociale ascendante. [...]
[...] L'ethos signifie le caractère habituel, la manière d'être, les habitudes d'une personne. Didier Eribon ressentait de la gène lorsqu'on lui demandait ce que son frère faisait, alors il préférait mentir. Son frère alla ensuite en service militaire, se maria à 20 ans et eu 2 enfants rapidement. Didier Eribon à 18 ans entra à l'université pour étudier la philosophie, puis à 20 ans il quitta le domicile familial pour vivre seul et échappa à l'armée en simulant des troubles de la vue et de l'audition. [...]
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