responsabilité sociale, implication territoriale contemporaine, Michelin, Clermont-Ferrand, réactualisation du système, encadrement paternaliste, Thomas Zanetti, faculté des lettres et civilisations, métamorphoses du paternalismel, histoire des politiques sociales des entreprises, théorie Leplaysienne, théorie hygiéniste, hygiénisme
Thomas Zanetti, Maître de conférences à la Faculté des Lettres et Civilisations de Lyon III, enseigne l'aménagement et la géographie. Il réalise diverses recherches notamment sur les thèmes suivants : relations industrie-territoires/villes entreprises, patrimoine industriel et reconversion urbaine telle que l'intégration de la mémoire dans les projets urbains, Gouvernance et régimes urbains, l'ancrage et nomadisme des firmes multinationales ou encore le développement durable et temporalité des projets urbains. Il est également membre du laboratoire UMR EVS "Environnement Ville Société" qui rassemble des communautés de chercheurs issues de disciplines variées dans le domaine des sciences humaines et sociales des établissements d'enseignement et de recherche de Lyon Saint-Étienne. Le but de ce laboratoire est de traiter des modalités par lesquelles les sociétés contemporaines et passées aménagent et ménagent leurs environnements.
[...] La RSE, bien souvent, se définit comme « La responsabilité sociale (ou sociétale) des entreprises (RSE) consiste à appliquer aux entreprises la notion de développement durable. Il faut entendre cela comme “un concept dans lequel les entreprises intègrent les préoccupations sociales, environnementales, et économiques de leurs activités.” En d'autres termes et comme là à juste titre définit la Commission européenne, la RSE est “la responsabilité des entreprises vis-à- vis des effets qu'elles exercent sur la société”.[6] Ainsi, au sortir de la Guerre mondiale, l'État se mettant en avant comme l'état providence, celui-ci vient peu à peu grignoter l'espace qu'avaient conquis les entreprises. [...]
[...] Finalement, une question que l'on peut se poser est : l'intervention de l'état est-elle réellement bénéfique ou, parce que l'état est intervenu, les individus n'ont-ils finalement pas moins de “privilèges” ? Thomas Zanetti, profil professionnel, disponible sur http://facdeslettres.univ-lyon3.fr/zanetti-thomas-876089.kjsp et http://unipoplyon.fr/enseignants/thomas-zanetti Laboratoire UMR – EVS, information disponible sur http://umr5600.cnrs.fr/fr/accueil/ Issu de Silhol Bruno, « La théorie du patronage de Le Play : Une illustration », Revue Française d'Histoire des Idées Politiques, 2007/1 (n° p. 109-124. DOI : 10.3917 /rfhip URL : https://www.cairn.info/revue-francaise-d-histoire-des-idees-politiques1- 2007-1-page-109.htm lui-même issu de V. A. Savoye « Le Play et la théorie du patronage » in J. [...]
[...] Les entreprises d'origines familiales ont tendance à en faire plus que d'autres en termes d'investissement en ayant par exemple une mutuelle maison. Celles- ci encore, par exemple, miment les rites familiaux, ainsi de suite. Finalement, en comparant ainsi on peut se dire qu'il s'agit toujours de paternalisme classique simplement dû à l'intervention étatique, les entreprises ne sont plus aussi libres d'investir comme elles l'entendent. Elles doivent par exemple toutes cotiser pour les retraites des salariés ou encore pour la maladie, tandis qu'avant l'intervention de l'état il était possible qu'une entreprise ne cotise pas du tout pour cela. [...]
[...] La question soulevée par l'étude de Thomas Zanetti est de savoir si « la responsabilité sociale et l'implication territoriale contemporaine de Michelin » ne seraient-elles pas en réalité une « réactualisation du système d'encadrement paternaliste du début du XXe siècle » ? Pour répondre à ce sujet, Thomas Zanetti a réalisé un article intitulé « Responsabilité sociale et implication territoriale contemporaine de Michelin à Clermont- Ferrand : Une réactualisation du système d'encadrement paternaliste du début du XXe Siècle ? » paru dans L'Homme & la Société 2014/3-4 (n° 193- 194), pages 91 à 116. Dans la première partie de son étude, il s'intéresse plus particulièrement à l'impact du paternalisme d'encadrement de la force de travail dans le cadre de Michelin. [...]
[...] Ces deux théories, inspirant Michelin, font que l'entreprise peu à peu réalise une transformation des relations se détournant « des relations de soumission [ ] pour développer un esprit de “paternité” », cela dans un seul et même but bien plus précis qu'est le fait de pérenniser le profit et les activités de l'entreprise à travers des domaines d'intervention soulageant la charge « mentale » des individus. N'ayant plus à s'interroger sur le fait de savoir s'ils vont avoir un logement ou encore la possibilité de voir un médecin et ainsi de suite, les individus seront plus productifs. [...]
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