Les représentations sociales, La pensée sociale, Chapitre IV, P. 63 à 78 - Christian Guimelli (1999)

Thèmes abordés

Les représentations sociales, La pensée sociale, Christian Guimelli, identité culturelle, objectivation, ancrage, psychanalyse, classe sociale

Résumé du document

L'article « Les représentations sociales » constitue le quatrième chapitre du livre La pensée sociale, paru en 1999 et édité par les Presses Universitaires de France.
Ce livre a été écrit par Christian Guimelli, alors Professeur de psychologie, devenu entre 1997 et 2010 le Directeur du Département de Psychologie Sociale et du Travail de l'Université de Provence. Par l'écriture de ce livre, il vise la mission pédagogique de rendre la théorie des représentations sociales accessible à un large public, en retraçant notamment l'histoire de ce concept introduit par Durkheim vers la fin du XIXe siècle avec la notion de « représentation collective », et popularisé par Moscovici en 1961 grâce à son ouvrage sur la psychanalyse.

Extraits

[...] Premièrement, la pensée sociale se distingue par son style qui implique l'utilisation de formalismes spontanés, d'automatismes, de stéréotypes linguistiques et culturels, de clichés ou encore de formules préconstruites. Elle repose sur des expressions couramment comprises de tous dans une culture donnée ou un groupe social, qui permettent une communication efficace sans nécessité d'une démonstration plus détaillée ou d'explications trop compliquées. La répétition et la redondance sont toutefois très courantes, cependant le but est de centraliser le thème abordé. Par la suite, Guemilli nous explique le dualisme causal comme processus engendrant les représentations sociales. [...]

[...] Les représentations sociales, La pensée sociale, Chapitre IV, p à 78 - Christian Guimelli (1999) L'article « Les représentations sociales » constitue le quatrième chapitre du livre La pensée sociale paru en 1999 et édité par les Presses Universitaires de France. Ce livre a été écrit par Christian Guimelli, alors Professeur de psychologie, devenu entre 1997 et 2010 le Directeur du Département de Psychologie Sociale et du Travail de l'Université de Provence. Par l'écriture de ce livre, il vise la mission pédagogique de rendre la théorie des représentations sociales accessible à un large public, en retraçant notamment l'histoire de ce concept introduit par Durkheim vers la fin du XIXème siècle par la notion de « représentation collective » et popularisé par Moscovici (1961, 1976) en 1961 grâce à son ouvrage sur la psychanalyse. [...]

[...] Premièrement, la dispersion de l'information permet de combler le manque d'informations disponibles sur un sujet. Ensuite, la focalisation, en complément de la dispersion, permet d'entraîner une appréhension sélective de l'objet en fonction des perspectives et des attentes du groupe, afin de se concentrer sur des aspects spécifiques de l'objet. Finalement, la pression à l'inférence est caractérisée par le besoin des individus à la prise de position rapide. Les individus doivent alors abréger le recueil d'informations, ce qui peut conduire à des biais cognitifs. [...]

[...] Dans ce sens, par remodelage mental, le symbolisme de l'objet devient social et est influencée par le contexte social dans lequel ce remodelage apparaît. Guimelli explique qu'il existe un méta-système de régulations sociales qui entraîne la création de représentations sociales et englobant un large ensemble d'interactions sociales. Cependant, selon les chercheurs, tel que Moscovici, deux processus complémentaires en sont à l'origine de manière plus spécifique : l'objectivation et l'ancrage. L'objectivation et l'ancrage L'objectivation est un processus par lequel un groupe simplifie et concrétise un concept abstrait pour le rendre compréhensible. [...]

[...] Il permet la création de catégories sociales pour interpréter la réalité, généralement de manière simpliste, pour renforcer les contrastes. L'ancrage, quant à lui, est un processus qui permet d'enraciner une représentation dans le système de pensée préexistant d'un groupe. Il consiste à relier quelque chose de nouveau à quelque chose de déjà connu, rendant ainsi le nouvel élément plus familier. En d'autres termes, il s'agit d'attacher un concept récent à des concepts plus anciens pour faciliter sa compréhension. Dans ce processus, la catégorisation permet une double approche. [...]