Cet ouvrage est un recueil d'articles sur le thème du capital social (CAPITAL SOCIAL par la suite), appliqué aux problèmes de développement en Afrique. Les articles sont donc davantage orientés vers des problématiques de théories économiques ; néanmoins, les auteurs, économistes et sociologues, cherchant à appréhender la notion dans son ensemble, adoptent une approche pluridisciplinaire. Ils partent du principe que la notion de capital social est polysémique : elle est d'abord définie par des sociologues comme Bourdieu dans La Distinction, mais très vite, elle est reprise par les économistes : ceux de la croissance endogène comme Lucas, mais ceux qui sont spécialisés dans l'étude des pays en développement et qui essaient de traiter leurs problèmes via l'économie solidaire. Ils essaient de montrer les effets économiques de ce capital social, souvent très important dans les pays africains. Ce capital social est-il un atout ou un handicap au développement ? L'ouvrage se divise en deux parties : la première regroupe des articles qui placent l'accent sur la dimension polysémique du capital social ; la seconde partie de l'ouvrage s'intéresse aux conséquences économiques et sociales du capital social, toujours en s'appuyant de l'exemple de pays africains.
[...] L'auteur part d'une définition du concept du CAPITAL SOCIAL : ‘ensemble de relations sociales et réseaux en vue de la réalisation d'un objectif commun'. D'où les transferts d'argent, temps passé aux relations, etc. Les transferts entre ménages sont très denses et remplacent la protection sociale défaillante. Il existe un ensemble d'obligation, de devoirs les uns vis-à-vis des autres qui permet une solidarité communautaire importante. On note aussi un CAPITAL SOCIAL diffusé par la consommation ostentatoire qui apparaît ici comme dépenses cérémonielle ; l'objectif est l'accumulation de richesses en utilisant la force communautaire. Des exemples sont donnés dans l'article 3. [...]
[...] K politique, structure les relations entre la société civile et l'Etat 5. structure institutionnelle et politique (règles de la vie publique) 6. normes et valeurs sociales (la culture) Article 4 : Capital social et formes d'activité, une problématique pour les pays africains R. Guillon Le sociologue part de l'idée que le CAPITAL SOCIAL est un concept polysémique car il se réfère à différentes activités - et s'applique dans deux domaines d'étude, l'économie et la sociologie. Il étudie ce concept aux cas des pays africains Lui aussi donne sa définition du CAPITAL SOCIAL Il insiste sur le fait qu'il est à la fois individuel et collectif, virtuel et impalpable, mais à la fois réel. [...]
[...] La définition est précise, mais le CAPITAL SOCIAL est étudié dans un cadre particulier : celui de la reproduction sociale. Le réseau est la structure sociale de référence grâce à laquelle se construit le CAPITAL SOCIAL, d'où on peut le mesurer grâce au nombre de contacts et leur capacité à fournir des ressources. Problème : Bourdieu n'envisage que la dimension positive du CAPITAL SOCIAL, c'est un output de réseau, alors que pour les néo-classiques, il est un input - L'auteur reprend ensuite la thèse de Putnam pour qui le CAPITAL SOCIAL se comprend à partir des organisations sociales, les réseaux et puis les normes de comportements, la confiance qui facilite la coordination ; réseaux sont des pourvoyeurs d'info, ils ont de la mémoire ; comme North, il pense que les institutions sont du CAPITAL SOCIAL, car elles développent le lien social et favorisent la stabilité sociale. [...]
[...] Mais elle perpétue la reproduction sociale (on n'y participe qu'en fonction de son niveau de revenu), d'où stratification des tontines. - Il existe un risque d'appauvrissement à long terme avec les tontines et les lawhas, car pas d'obligation de retour et le bénéfice est différé. - Pour les lawhas, les individus qui ne peuvent suivre financièrement sont exclus. [...]
[...] Hamzetta Mêmes enjeux que dans l'article précédent, mais application au cas de la Mauritanie, pays dans lequel 46,3% de la population est pauvre Le CAPITAL SOCIAL en Mauritanie L'auteur remarque que face à la pauvreté, la population s'organise : rapport de ‘réciprocité', nouvelle forme de solidarité sociale en cas de crise naturelle par exemple ; certains métiers (pêcheurs, forgerons) investissent beaucoup et gagnent peu. Les conflits diminuent le potentiel de CAPITAL SOCIAL 2. Les formes de solidarité sociale en Mauritanie. Les bénéfices du CAPITAL SOCIAL sont ici potentiels, ils dépendent du contexte historique et géographique, de la confiance entre les gens, des normes et des structures (putnam). Il va exposer différents exemples de solidarités sociales qui structurent la vie des populations mauritaniennes. Il en tire ensuite des conclusions concernant les effets économiques et sociaux. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture