A la recherche du « sentiment identitaire » des Français issus de l’immigration, Evelyne Ribert, appartenance identitaire, ville de Paris, expériences vécues
Une question clé est posée d'entrée de jeu par Evelyne Ribert : « Quel est le sentiment identitaire des Français issus de l'immigration, et plus précisément des jeunes issus de l'immigration ? Se “sentent-ils” Français, étrangers, les deux, ni l'un ni l'autre ? » Pour répondre à cette question, Evelyne Ribert s'appuie dans son article sur les résultats de différents travaux quantitatifs et sur une enquête qu'elle a menée auprès des jeunes nés en France des parents étrangers. En effet, à l'issue de cette enquête menée entre 1995 et 1996 auprès de 50 jeunes filles et garçons aux trajectoires scolaires différentes et milieux sociaux variés, mais tous nés des parents immigrés, Evelyne Ribert a présenté une description ordonnée à trois niveaux des réponses des jeunes. Le premier niveau renvoie à l'identification à la France.
[...] Le troisième niveau enfin correspond au choix de la France comme pays de résidence. Cependant, à partir de cette enquête et des résultats de différents travaux quantitatifs, l'auteur montre fondamentalement que les déclarations des jeunes en matières de sentiment identitaire constituent un indicateur inapproprié, inadéquat pour comprendre le lien que ces jeunes et plus largement les Français issus de l'immigration, entretiennent d'un coté avec la France et de l'autre avec le pays d'origine de leurs parents. Son argumentaire se focalise sur deux idées principales. [...]
[...] La critique qu'on pourrait faire à ce niveau ce que le sentiment identitaire se trouve surestimer par l'auteur comme étant une réalité insaisissable par les outils classiques de la recherche en sciences sociales à savoir l'entretient, le questionnaire ou l'observation. Deuxièmement, il faut noter que les enquêtes effectuées sur le terrain par l'auteur datent des années 95. Partant de l'esprit méthodologique en sciences sociales, il serait donc pertinent de dire qu'après deux décennies environs, les réalités identitaires ont changées en France, les sciences sociales ont aussi connues des progrès importants et qu'aujourd'hui les déclarations des personnes recueillis dans les normes de l'art pourraient permettre d'appréhender les représentations que les individus concernés pourraient avoir à l'endroit des leurs pays d'origine ou d'accueil. [...]
[...] On pense donc que les outils des recueils des données ont été perfectionné et qu'affirmer de manière définitive que les enquêtes quantitatives sont des indicateurs inappropriés et inadéquats pour déterminer le sentiment identitaire c'est à la limite risquer de s'est trompé. Enfin, étant donné que le sentiment identitaire est souvent considéré comme l'un des critères essentiels permettant d'apprécier les liens que les jeunes issus de l'immigration entretiennent avec la France et le pays de leurs parents, Evelyne Ribert aurait dû pour mieux cerner la question identitaire élargir son échantillon ou procéder par comparaison pour intégrer des jeunes d'autres régions françaises afin de couvrir un espace de recherche assez vaste car le sentiment identitaire est délicat, très variable et mutant. [...]
[...] Se “sentent-ils” Français, étrangers, les deux, ni l'un ni l'autre ? Pour répondre à cette question, Evelyne Ribert s'appuie dans son article sur les résultats de différents travaux quantitatifs et sur une enquête qu'elle a menée auprès des jeunes nés en France des parents étrangers. En effet, à l'issue de cette enquête menée entre 1995 et 1996 auprès de 50 jeunes filles et garçons aux trajectoires scolaires différentes et milieux sociaux variés, mais tous nés des parents immigrés, Evelyne Ribert a présenté une description ordonnée à trois niveaux des réponses des jeunes. [...]
[...] La deuxième idée voudrait montrer que le sentiment identitaire n'a pas du tout l'importance et la consistance qu'on lui prête surtout pour les jeunes. Ainsi, l'idée centrale qui structure l'article d'Evelyne Ribert est que les simples réponses des jeunes à des questions sur le sentiment identitaire est un indicateur réducteur, voire inadéquat et inapproprié pour appréhender les liens complexes et profondes souvent tissés avec un pays. Les arguments développés dans l'article résumé ci-dessus nous amènent par ailleurs à soulever un pan de voile sur les limites, voire les insuffisances que présente cet article qui traite d'un sujet de poids et d'actualité en sciences sociales. [...]
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