a. Biographie de l'auteur
Raymond Boudon est né en 1934. Il est diplômé de l'Ecole Normale Supérieure et agrégé de philosophie en 1958. De 1962à 1963 il fut attaché, puis chargé de recherche au CNRS, puis professeur à l'Université de Bordeaux entre 1964 et 1966, puis professeur à la Sorbonne et à l'Université René Descartes entre 1971 et 1980, puis professeur à l'Université de Genève entre 1971 et 1995, et depuis 1981, à l'Université de Paris-Sorbonne.
Boudon est sociologue. Ses travaux ont porté et portent sur l'école et le système scolaire en rapport avec la société. Il a travaillé sur l'ordre social, la place des valeurs dans la société et sur les croyances collectives. Ses travaux portent également sur les modes de cognition. Durant les années 60, Boudon part aux Etats Unis et collabore avec le sociologue américain Paul Lazarsfeld. A l'instar d'autres sociologues français, sa démarche va alors être influencée par le courant théorique américain de l'époque. En France, Boudon est connu comme étant le chef de file de l'individualisme méthodologique, courant qu'il a introduit dans le paysage sociologique français, et qu'il a ensuite largement promut.
b. Situation du courant de recherche de l'auteur
L'auteur appartient au courant de l'individualisme méthodologique. Forgée par Joseph Schumpeter, l'expression "individualisme méthodologique" désigne les méthodes qui analysent les phénomènes sociaux comme le produit d'actions individuelles agrégées. Cette tradition sociologique s'oppose au holisme méthodologique pour lequel "le tout explique la partie". Les travaux en affinité avec les principes de l'individualisme méthodologique peuvent être regroupés en trois principales tendances :
• Ceux qui considèrent les actions de l'individu comme toujours motivées par une rationalité sans faille et réduisent la réalité sociale à des transactions guidées par le seul calcul des avantages et coûts. George C. Homans, Mancur Olson, l'Ecole du Public Choice.
• Ceux qui assouplissent ces hypothèses en reconnaissant à l'individu une rationalité non plus absolue mais relative et limitée : Herbert A Simon et James G. March, Albert O. Hirschman, Michel Crozier.
• Ceux qui proposent comme autre variante de la rupture avec la rationalité parfaite en considérant que la capacité limitée d'information, de décision et de simulation de l'individu est liée à la position qu'il occupe vis à vis des autres individus. On parle alors "d'individualisme méthodologique contextualisé". François Bourricaud et Raymond Boudon.
La logique du social » paraît en 1979, à une période où l'auteur est déjà bien lancé dans sa carrière. Il constitue grosso modo un ouvrage de vulgarisation. Boudon explique à l'attention d'un public relativement large quel est le paradigme qui doit, selon lui, fonder les programmes de recherche en Sociologie : l'actionnisme.
[...] Par définition, la classe dominante bien entendu. La popularité de ce schéma a été si grande dans les années 70 que beaucoup de livres ont porté un titre de ce type : A qui profite (Logique du social) De son côté Bourdieu a largement dénoncé les limites et insuffisances de l'individualisme méthodologique, notamment sa vision de l'individu comme affranchi de son milieu. Plutôt que d'être opposées, il semblerait qu'aujourd'hui les deux approches puissent être utilisées conjointement, par exemple pour traiter des problèmes sociaux comme celui de l'enseignement. [...]
[...] Raymond Boudon, La Logique du social (1979) Préliminaires a. Biographie de l'auteur Raymond Boudon est né en 1934. Il est diplômé de l'Ecole Normale Supérieure et agrégé de philosophie en 1958. De 1962à 1963 il fut attaché, puis chargé de recherche au CNRS, puis professeur à l'Université de Bordeaux entre 1964 et 1966, puis professeur à la Sorbonne et à l'Université René Descartes entre 1971 et 1980, puis professeur à l'Université de Genève entre 1971 et 1995, et depuis 1981, à l'Université de Paris-Sorbonne. [...]
[...] Forgée par Joseph Schumpeter, l'expression "individualisme méthodologique" désigne les méthodes qui analysent les phénomènes sociaux comme le produit d'actions individuelles agrégées. Cette tradition sociologique s'oppose au holisme méthodologique pour lequel "le tout explique la partie". Les travaux en affinité avec les principes de l'individualisme méthodologique peuvent être regroupés en trois principales tendances : Ceux qui considèrent les actions de l'individu comme toujours motivées par une rationalité sans faille et réduisent la réalité sociale à des transactions guidées par le seul calcul des avantages et coûts. George C. Homans, Mancur Olson, l'Ecole du Public Choice. [...]
[...] Ils obéissent aussi à un système de valeurs. Les courants holistes font intervenir un déterminisme collectif à travers les attentes sociales à l'égard des individus (statuts et rôles) et à travers les modèles culturels intériorisés par la socialisation. Dans cette lignée Alain Caillé, directeur de la Revue du Mouvement Anti Utilitariste en Sciences Sociales (MAUSS), dénonce l'économisme de l'individualisme méthodologique ou encore sa tendance à assimiler l'homo sociologicus à l'homo oeconomicus. Le contraste entre le comportement des entrepreneurs familiaux et celui des entrepreneurs capitalistes est significatif. [...]
[...] On va donc choisir une stratégie d'ascension sociale individuelle plutôt que la stratégie collective que propose le socialisme. Le phénomène singulier analysé ici est donc expliqué à partir d'une structure générale, c'est-à-dire le modèle, donnant ainsi à la théorie de Sombart sa spécificité sociologique. Boudon s'attache ensuite à définir le système d'interactions en opposant système fonctionnel (chapitre III) et système d'interdépendance (Chapitre IV). Le système fonctionnel fait intervenir des acteurs liés par des rôles : ensemble des normes auxquelles l'acteur est cens é souscrire. [...]
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