Le terme racisme est utilisé de manière très large pour décrire des sentiments hostiles ou négatifs d'un groupe ou de personnes contre d'autres et les actions qui en découlent. Cette définition ne reflète cependant pas l'extrême violence souvent contenue dans le racisme.
Le paroxysme de l'histoire du racisme est au XXème siècle, avec l'émergence de régimes politiques ouvertement et officiellement racistes. C'est ainsi que les nazis ont entrepris l'extermination d'un groupe ethnique dans son ensemble sur la seule base d'une idéologie raciste. Le terme « racisme » est d'ailleurs apparu dans les années 1930 pour décrire les théories par lesquelles les nazis justifiaient les persécutions des Juifs.
Il y a attitude ou idéologie raciste quand des différences qui seraient autrement perçues comme ethnoculturelles sont considérées comme innées, indélébiles et inchangeables.
Pour Fredrickson, le racisme a deux composantes : la différence et le pouvoir.
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[...] A titre d'exemple, en France, la chercheuse Nona Mayer s'attache à décrypter la pensée des militants FN pour mieux la combattre. Les politiques de discrimination positive doivent également permettre de lutter contre le racisme, en aidant au décloisonnement et à l'intégration des minorités. Le terme minorités s'entend au sens large et comprend également les femmes ou les handicapés. En France, comme l'anticipait George M. Fredrickson, ce sont des tensions d'origines religieuses qui attisent aujourd'hui la haine et les conflits. Les communautés arabes sont devenues une des cibles privilégiées du racisme en lien avec les problèmes autour de l'Islam. [...]
[...] Ceci est d'autant plus surprenant que le Christ lui-même était Juif. L'Eglise a donc créé le précédent de persécution d'un groupe ethnique, sur la seule base de cette ethnie. Il est indéniable que le Christianisme a une part de responsabilité dans la montée du racisme en Occicident. J'ai été particulièrement touchée de la pudeur avec laquelle Georges M. Frederickson traite de l'Holocauste qui reste le référent de l'histoire du racisme en tant que paroxysme absolu de la haine. Georges M. [...]
[...] L'anti-judaïsme ne devenait anti- sémitisme que quand il se convertissait en une haine intense qui faisait qu'éliminer les Juifs paraissait préférable au fait de les convertir. Au XIIème et au XIIIème siècles, l'attitude des Chrétiens européens envers les Juifs est devenue plus hostile et a installé les bases du racisme qui se développera plus tard. Dans la mythologie populaire, les Juifs étaient associés à la figure du diable. L'origine de l'anti-sémitisme est religieuse et peut être identifiée au Moyen Age. La première manifestation de racisme stricto sensu peut être trouvée dans l'Espagne du XVème siècle. [...]
[...] Le débat au début du XIXème siècle se focalise surtout sur la question de l'appartenance de tous les êtres humains à un seul sang comme le proclamait le Nouveau Testament, ou à plusieurs races ayant des aptitudes et des capacités extrêmement différentes. En France, la théorie de la polygenesis a prédominé jusqu'à la seconde moitié du XIXème siècle. En Allemagne, l'identité nationale va rapidement se définir par rapport aux origines ethniques pour compenser l'échec de l'unification de tous les germanophones. [...]
[...] Les Juifs étaient associés à la défaite allemande lors de la Première Guerre Mondiale. Dans la guerre sud-africaine entre 1899 et 1902, les Africains avaient soutenu les Anglais, attisant la haine des Afrikaners. Hitler a réalisé la synthèse entre la tradition mystique du nationalisme populiste et le nouveau racisme scientifique inspiré du mouvement eugéniste. Pourtant, il y avait quelque chose de plus, d'à la fois irrationnel et super naturel dans sa haine des Juifs. A partir du moment où les nazis sont arrivés au pouvoir en 1933, ils ont persécutés les Juifs d'Allemagne. [...]
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