Dans "race et histoire", claude Lévi-strauss défend une thèse audacieuse et très puissante : il n'y a pas de sociétés sans dimension historique. Cette intuition a deux conséquences capitales que l'auteur développera tout au long de l'ouvrage : la lutte contre l'ethnocentrisme et la discussion de la notion de progrès ; les cultures existent et se renouvellent en interaction les unes avec les autres en même temps qu'elles ont besoin d'un repli identitaire pour affirmer leur singularité.
Si, selon son auteur, race et histoire peut apparaître comme "une petite philosophie à l'usage des fonctionnaires internationaux", l'ouvrage est conçu comme "un essai d'interprétation de la diversité des cultures" qui a pour ambition de "chercher le moyen de réconcilier la notion de progrès et le relativisme culturel."
Ce travail débute par une recontextualisation du livre qui est très importante pour comprendre les idées défendues par l'auteur puis se poursuit pas le résumé de la thèse et des arguments avancés par Claude Lévi-Strauss.
[...] Jean-Baptiste Scherrer souligne bien que : cela ne veut pas dire que des groupes n'existent pas, la déclaration rappelle que les savants en comptent trois, mongoloïde, négroïde, et caucasoïde [soit jaune, noir, et blanc] ; seulement ces groupes ont un caractère dynamique et non pas statique[1]. En conséquence, poursuit la déclaration de 1950, la race est moins un phénomène biologique qu'un mythe social[2]. C'est dans ce contexte que Lévi-Strauss va rédiger la plaquette Race et histoire. II. Race et histoire : l'œuvre A. Race et culture Du chapitre premier se dégagent deux idées principales. [...]
[...] Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Editions Gallimard, Paris p Le racisme devant la science, Unesco/Gallimard Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Editions Gallimard, Paris p Jean-Baptiste Scherrer in Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Editions Gallimard, Paris p Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Editions Gallimard, Paris p Jean-Baptiste Scherrer in Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Editions Gallimard, Paris p Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Editions Gallimard, Paris p Ibid. p Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Editions Gallimard, Paris p Ibid. p Claude Lévi-Strauss, Race et Histoire, Editions Gallimard, Paris p. 21-22. Ibid. p Ibid. p Ibid. [...]
[...] Ainsi, la collaboration des cultures était totale à partir du XVII et XVIIIe siècle : L'Europe du début de la Renaissance était le lieu de rencontre et de fusion des influences les plus diverses : les traditions grecques, romaines, germaniques et anglo-saxonnes ; les influences arabe et chinoise[18]. Enfin, Claude-Lévi-Strauss conclut sur cette idée avec force : Il n'y a donc pas de société cumulative en soi et par soi. L'histoire cumulative n'est pas la propriété de certaines races ou de certaines cultures qui se distingueraient ainsi des autres. Elle résulte de leur conduite plutôt que de leur nature. [...]
[...] Le propos de Lévi-Strauss n'est pas de nier la réalité d'un progrès de l'humanité, mais nous invite à concevoir plus de prudence. F. Histoire stationnaire et histoire cumulative Après avoir théorisé les concepts d'histoire stationnaire et d'histoire cumulative à la fin du chapitre Claude Lévi-Strauss va développer cette nouvelle grille de culture tout en montrant bien ses limites pour saisir la diversité culturelle. A nouveau, l'auteur s'attaque à l'ethnocentrisme : Nous considérerions ainsi comme cumulative toute culture qui se développerait dans un sens analogue au nôtre, c'est-à-dire dont le fondement serait doté pour nous de signification. [...]
[...] Jean- Baptiste Scherrer synthétise cette idée, et l'intérêt du détour par la théorie des jeux pour comprendre comme de la collaboration des cultures né le progrès : En développant cette image, Lévi-Strauss propose une explication de la révolution industrielle. Supposons que les cultures soient comparables des parieurs jouant à la roulette. Si chaque joueur pari de son côté sur des séries très longues, il ”aurait toute chance de se ruiner”. En revanche, si les joueurs parient sur les mêmes séries, en jouant sur des roulettes différentes, et qu'ils adoptent une stratégie commune de coalition, il y a plus de chances qu'ils obtiennent la combinaison attendue. [...]
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