Propre, sale, Georges, vigarello
En 1746, le bain de la marquise de Châtelet relaté par Longchamp est représentatif d'une nouvelle vision du bain, il ne surprend plus. Le domestique est présent mais la maîtresse ne s'en soucie pas. La décence n'est pas menacée car il a entre les 2personnages 1trop grand écart social. Le bain de la fin de l'Ancien régime est 1bain qui s'intègre à 1quotidien pour les grandes dames. La propreté ne semble toujours pas en être son but. L'immersion est de plus en plus acceptée. Au milieu du 18es le changement de linge s'accompagne d'1nouvelle pratique de l'eau. Le bain reste aristo et rarissime.
[...] Le dispositif touche d'abord à la salubrité des rues. Les magasins d'eau seront alors adaptés en province (Bordeaux, Caen). L'attention est tournée vers l'air et non sur le lavage du corps. Après 1780, le paysan est élevé en référence sanitaire, car vivant à l'air frais. La différence de morts est aussi significative, selon Tourtelle1/40 habitant meurent en campagnes et 24-26/40 en ville en 1797. Ce comptage assez flou confirme la force de l'imaginaire. Pour la 1èrefois 1politique est tournée vers la santé publique Bains et ablutions partielle La 2nd moitié du 18es a surtout renouvelé les représentations de l'eau. [...]
[...] Eau est propulsée aux étages. Le chauffage à son tour unifie l'espace. La Semaine desconstructeurs illustre des appareils nouveaux. Le modèle de l'hôtel américain séduit. Pourtant les anciens hôtels particuliers ont peu d'emplacement pour l'électricité, l'eau et le gaz. L'eau est fournie à volonté. Au début du 20es, les installations des bains s'unifient. Les établissements Porcher disent avoir vendu chauffe-bains en 1907. Le bain prend d'ailleurs de l'importance dans la littérature, chez Zola, Nana sortant du bain (par exemple). La scène du bain gagne en spontanéité L'emplacement cellulaire La diffusion n'est pas uniforme dans les autres couches sociales. [...]
[...] Les paysans malgré leurs intérieurs très confinés étaient à la fin du 18es considérés comme des modèles de propreté grâce à l'air vivifiant des collines. Or au 19es c'est leur hygiène qui est condamnée. Résistance chez les paysans des traditions Dispositifs régénérateurs Au milieu du 19es des mesures très concrètes sont imaginées pour lutter contre la malpropreté. La création de bains et de lavoirs publics, gratuit ou très peu cher par exemple. L'empereur annonçait en 1852 qu'il participait personnellement à la construction de ces bâtiments. [...]
[...] L'histoire de la propreté est 1histoire très large car elle englobe tout 1imaginaire. Les différentes représentations du corps se retrouvent en premier lieu sur 1terrain social. Il s'agit donc bien d'1histoire sociale. Sens retenu de propreté= celui qui mobilise l'ensemble du corps ou l'ensemble des objets susceptibles d'en tenir lieu 1. De l'eau qui pénètre le corps à celle qui le renforce Une douce sensation de la peau En 1746, le bain de la marquise de Châtelet relaté par Longchamp est représentatif d'une nouvelle vision du bain, il ne surprend plus. [...]
[...] La puanteur en plus d'incommoder est dangereuse. Le cadre urbain est donc par endroits insupportable. Ce sont les lieux d'entassement de morts ou de vivant qui deviennent nocifs. Les 1ers lieux soupçonnés sont les habitations des pauvres. Evoquer la pauvreté c'est s'opposer aux négligences populaires. Des réformes naissent à la fin du siècle, pour augmenter la circulation et renouveler ainsi l'air. Il y a donc 1volonté d'éviter toutes atmosphères stagnantes, donc déplacement des cimetières, réformes architecturales et modification dans les hôpitaux. [...]
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