L'auteur s'est efforcé de donner au mot chamanisme un sens au niveau étymologique et au niveau de la littérature ethnologique.
Chaman vient étymologiquement de la langue toungouse, à partir du mot Saman. Le chamane a plusieurs étiquettes, celle de magicien, de sorcier, de guérisseur, et de devin. Les conflits de son étymologie montrent l'ambiguïté pesant, selon les Occidentaux, sur ces « curieux manipulateurs du sacré ».Le chamane est soit « celui qui sait », soit celui qui « bondit, s'agite, danse ».
Saman est un mot de la langue evenki qui signifie "danser, bondir, remuer, s'agiter". Dans les dialectes évènes, « shaman » se dit xamn ou samn3.
[...] Il faut donc, coûte que coûte, nous défaire de ce chancre, il faut déclarer une guerre sans merci à cette armée de brigands, appelés bocors [les prêtres du vaudou], dont l'existence, à elle seule, est pour nous un déshonneur. B.Hell s'est demandé si ce furent des premiers fanatiques ou des charlatans. Mais le scientifique ne peut pas être réduit à ce point, des hypothèses ont pu être découvertes. Dans cet ouvrage, B.Hell n'en fait pas une liste, ni une morale. Le premier chapitre, servant d'état des lieux, nous permet de comprendre dont l'anthropologie contemporaine pense du chamanisme et de la possession. En prenant le sens large, les concepts clés sont mis en avant. [...]
[...] Pour Weston La Barre, l'Eglise permet de les matérialiser et figer notre inconscient de l'Inconnu de la religion». Les drogues à base de plantes permettaient d'avoir une approche subjective et intuitive du sacré selon l'auteur. Mais pour Eliade ce fut un substitut vulgaire pour se mettre en condition du chamanisme par l'expérience religieuse spontanée». Pour cet auteur le chamanisme est une technique archaïque de l'extase Pour Roger Bastide, la possession relève aussi du mystique. Pour l'auteur, le mysticisme venant d'Afrique n'est ni sauvage ou primitif, ni folie collective, elle est authentique, passionnante, complexe et belle. [...]
[...] Ici le chamane cherche les raisons de la malchance des Hommes. Les énergies sont de plusieurs formes et de nature différente. Les génies ou avatars de dieux sont de ces forces qui constituent le monde de la surnature», terme auquel la spécialiste du chamanisme sibérien Roberte Hamayon propose de rendre toute la force de son étymologie : la surnature n'est au-dessus ou en amont de la nature qu'en ce qu'elle l'anime et détermine sa vie Si elle est la composante symbolique de la nature, elle ne s'exprime qu'à travers elle : autrement dit, tout être surnaturel a une forme naturelle. [...]
[...] L'un des cultes de possession le plus courant est celui du diable. Elle est un souci présent de l'Eglise catholique en France. En effet, en 1999, des prêtres ont été sollicités pour exercer officiellement le rite de l'exorcisation Le savoir d'une possédée Les cultes de possession ont un fil commun. Pour le repérer, Bertrand Hell a décidé de donner un exemple du Maroc. L'auteur étudia,dans la banlieue de Casablanca, Malika, une moqaddma (un marabout) de la confrérie des Gnawa. Elle utilise pour ses cultes une pièce ornée d'objets sacrés (drapeaux, robes et foulards rituels, encens, etc.), et pour travailler trois grands autels. [...]
[...] Cependant, l'Afrique noire est une terre de possession dont les ethnologues français s'y sont intéressés ainsi que la richesse des rituels songhay, wolof ou malgache. Grâce aux chercheurs, nous avons pu connaitre le vaudou d'Haïti ou le candomblé du Brésil avec Pierre Verger, Alfred Metraux ou Roger Verger importé par les esclaves noirs. Partout dans le monde, on trouve des phénomènes aussi frappants. De nombreux rituels modifient l'homme en refuge d'un esprit. Même après plusieurs siècles, on raconte encore les histoires des guerriers-fauves scandinaves, des ménades grecques et des prêtres-loups latins mus par une même fureur sauvage. [...]
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