Le monde scolaire français est confronté à de nouveaux enjeux et besoins, pour lesquels les notions de réforme, d'expérimentation et de nouvelles formes d'action publiques sont convoquées.
[...] En effet, il y a de grandes inégalités entre les différents établissements. De même, les acteurs politiques de l'éducation nationale utilisent parfois les données issues d'enquêtes à grande échelle pour promouvoir leur propre orientation, qui la plupart du temps préexistait aux études. Par ailleurs, on assiste à une hégémonie des enquêtes quantitatives et statistiques au détriment des enquêtes qualitatives, ce qui contribue à donner un éclairage seulement partiel des réalités éducatives sur le territoire français. Au vu des différents éléments abordés, nous pouvons conclure que la volonté politique de rationalisation du champ de l'éducation en France est effectivement mise en œuvre pour normaliser et harmoniser le système éducatif. [...]
[...] En effet, nous assistons à une évolution des rapports entre le champ de la connaissance et celui de la politique, dans une volonté de globalisation des politiques éducatives fondées sur l'evidence based policy (Lessard, 2007). Ainsi, plusieurs éléments tendent à démontrer l'existence d'une volonté de rationalisation des politiques éducatives françaises. Cependant, si cette volonté de rationalisation semble être d'actualité, son efficacité paraît limitée. En matière d'éducation, les acteurs politiques français souhaitent prendre des décisions basées sur des éléments objectifs issus de recherches empiriques. Ainsi, ils sont en attente de résultats d'enquêtes leur permettant d'objectiver leurs choix. [...]
[...] Outre la volonté d'aider les élèves à mieux apprendre, les enseignants à mieux enseigner et les écoles à être plus efficaces, il y a une réelle intention de renforcer le « capital humain » du pays. Si la volonté de rationalisation des politiques éducatives françaises semble être une réalité, sa mise en œuvre concrète paraît limitée à plusieurs égards. Il semble que nous assistions davantage à une forme de politisation des connaissances, plutôt qu'à une réelle rationalisation de l'action publique en matière d'éducation (Maroy & Mangez, 2008). Ainsi, si l'on peut qualifier le système scolaire français de « quasi-marché », la dimension rationnelle à proprement parler est loin d'être une réalité. [...]
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