Ce que nous appelons le monde n'est que la planète Terre, dont nous connaissons bien d'aspects d'un point de vue scientifique, mais dont nous savons aussi la finitude. Ne pouvant encore habiter le fin-fond des océans ou bien peupler d'autres planètes, l'on se contentera de considérer la Terre « notre cadre et bases nécessaires de vie ».
Cette appartenance à la planète bleue est pourtant trop évidente, et de ce fait, on en a rarement pleine conscience. Ainsi, lorsqu'on interroge quelqu'un sur ses appartenances, il aura tendance à parler de sa famille, de sa religion, de son pays et peut-être de l'Europe, faisant une impasse sur le monde.
Pourtant, dernièrement on se rapproche de plus en plus de cette idée de mondialité (toujours comme appartenance au même monde) grâce à un phénomène relativement récent : la montée en puissance de la conscience écologique et la prise en compte du risque. On est témoin de la dégradation de la qualité de l'air et de l'eau, du réchauffement climatique comme conséquence de l'effet de serre, et on se sent la future cible des radiations que filtrait la couche d'ozone. Ce sont à présent des réalités dont on ne doute plus et qui de surcroît sont faciles à comprendre pour une large majorité de la population. Idéalement, ce « choc » devrait suffire à créer un sentiment commun d'appartenance à la Terre.
[...] - Notre savoir devrait nous assurer la prévision de cette évolution environnementale. Or, ce n'est pas le cas car comme on peut agir, on ne se pose pas la question on doit - Il ne s'agit pas d'individualisme dans la responsabilité ou la morale, mais plutôt du pouvoir de l'agir collectif Pourtant, le modèle libéral s'en éloigne. L'Homme est donc l'acteur collectif et l'acte collectif Ethique et écologie Même si pour l'auteur l'analyse de Jonas est juste, il paraîtrait qu'il se fasse une idée implicitement religieuse de l'homme, plutôt spirituelle, et pour laquelle il craint en vue de l'évolution du problème écologique. [...]
[...] D'un côté, le capitalisme mondialisé la contredit, et de l'autre elle contredit à son tour les enjeux actuels. De plus en plus on se tourne davantage vers futur et vers nos positions face aux événements plutôt que vers le passé et notre appartenance concrète. Le danger de cette disparition progressive des frontières entre les groupes est réel, et on risque de se détacher de toute appartenance pour n'en avoir aucune. De nos jours, étant donnés les forts taux d'événementiel et de complexité, plus personne ne peut prétendre détenir l'entière expertise d'une situation Sur le plan écologique, la situation est identique, et il est impossible de se renfermer sur un fait ou un savoir sans être disqualifié immédiatement. [...]
[...] Pourtant, les visions que la jeunesse a du monde ne sont pas les mêmes que celles des générations précédentes, et il faudrait que la génération du baby-boom cesse de parler au nom des plus récentes. Les paragraphes qui suivent tentent d'expliquer certains comportements de la jeunesse. (L'expérience comme mode privilégié de socialisation L'auteur se base sur l'œuvre du sociologue François Dubet pour exprimer le fait que la signification du terme expérience est en train de changer. En entreprise, ce mot désigne l'acquisition empirique d'un savoir-faire non formalisé qui permet à des anciens d'en savoir plus que les nouveaux Mais cette vision traditionnelle de l'expérience ne met pas en évidence le fait qu'elle puisse être acquise à l'extérieur des lieux de travail. [...]
[...] Elle est valorisée car elle forge une partie de la personnalité de l'individu, et est aussi de durée limitée. Il faut se demander dans quelle mesure les cadres socioprofessionnels permettent ce type d'expérience et si les jeunes y sont sensibles ou non. - l'expérience voulue, orientée vers l'expérimentation du nouveau où l'initiative est ce qui importe. Comme cette expérience est pensée préalablement, elle implique la rationalisation. Ainsi, l'expérience réelle apparaît comme une synthèse de ces deux expériences : l'affective et la rationnelle, qui prennent en compte la mobilité de ce monde. [...]
[...] Au cours des décennies suivantes, de nombreux progrès et changements ont vu le jour et de nos jours ce sont encore ces membres de la génération rebelle du baby-boom qui sont au sommet des entreprises publiques. Cependant, comme le monde s'est profondément transformé, de nouvelles contestations sont apparues telles que celle qui critique la déresponsabilisation d'organisations centralisées. Pour l'auteur, la génération du baby-boom n'était confrontée qu'à l'ennui, car le monde était alors stable et contrôlé, sans chômage de masse ou précarité. Inversement, la jeunesse d'aujourd'hui rencontre ces problèmes ainsi que les risques à l'encontre de la vie et la santé. [...]
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