[...] Comme bien d'autres sciences sociales, la sociologie trouve un enracinement dans la philosophie. En conséquence, elle hérite de certaines problématiques 'classiques' de cette dernière. L'opposition Idéalisme/matérialisme ou encore l'opposition objet/sujet traversent ainsi la sociologie alors qu'elles appartiennent traditionnellement au champ de la réflexion philosophique. Elles se traduisent par une 'opposition' spécifique, l'opposition individuel/collectif (individu/société). Deux courants se dégagent alors : un courant donnant le primat au collectif (c'est le cas de Durkheim) ; et un courant que notre auteur nomme d'après l'appellation que nous lui donnons aujourd'hui : 'l'individualisme méthodologique'. Le second courant procède en fait à une critique du premier. Le premier courant pose le collectif au coeur de sa réflexion et part du principe que "la société n'est pas une simple somme d'individus", elle dispose d'une réalité qui lui est propre. Il exclut en quelque sorte le 'sujet' de ses préoccupations et ne le considère pas comme un moyen possible d'accès au sociologique. A l'inverse, pour l'individualisme méthodologique, l'explication des phénomènes sociaux passe par la reconstruction des motivations des individus. Si on se place dans une perspective constructiviste, ces deux courants peuvent être dépassés. Une perspective constructiviste considère en effet que les réalités sociales sont "comme des constructions historiques et quotidiennes des acteurs individuels et collectifs". L'historicité constitue ainsi une notion clé : d'abord, le monde se construit sur des pré constructions passées ; ensuite les formes sociales passées sont reproduites mais pas à l'identique elles sont adaptées, déplacées, transformées, parfois inventées ; enfin, tout cela ouvrent sur un champ de possible dans l'avenir. Les réalités sociales sont ainsi objectivées et intériorisées, pour les saisir, il faut les déconstruire.
[...] Les auteurs qui seront abordés ici (toujours dans la perspective constructiviste) partent des individus mais partent également du principe que ces derniers sont contraints par les structures dans lesquelles ils agissent. Ainsi, instituions, organisations, réseaux... contraignent-ils les activités quotidiennes de construction du monde social. Des auteurs comme Peter Berger, Thomas Luckmann, Aaron Cicourel, Michel Callon, Bruno Latour, John Elster seront ici abordés (...)
[...] Il développe une sociologie des crises politiques. Il appréhende les structures sociales sous le double angle de secteurs sociaux autonomes et d'Habitus. Mais ces structures complexes se caractérisent par une certaine plasticité. L'Habitus lui-même détermine l'action de manière variable, en fonction des contextes sociaux, des représentations et des conduites. Il est donc nécessaire de porter une attention accrue à la tactique, aux calculs, à l'anticipation dont font preuves les agents. Anthony Giddens Son œuvre est plutôt théorique. Notre auteur n'aborde que quelques aspects de cette dernière. [...]
[...] Ce stock n'est pas le même pour tous les acteurs, la situation biographiquement déterminé de chacun le rend variable. Le monde de la vie quotidienne se structure en plusieurs couches de réalités. La notion d'action est entendue par Schütz au sens de la conduite humaine, en tant que prévue à l'avance par son acteur, c'est-à-dire basée sur un projet préconçu ; la notion de projet (orientée vers le futur) est associée à celles de conscience et de motifs. Finalement, Schütz différencie ‘connaissance savante du monde social' (autrement la connaissance du sociologue) et ‘connaissance ordinaire'. [...]
[...] Ils ont d'ailleurs contribué à l'élaboration d'une nouvelle nomenclature des professions et des catégories socio professionnelles de 1982. De nouveaux travaux sur les groupes et les catégories Alessandro Pizzorno Il souhaite sortir des approches utilitaristes qui raisonnent en termes de calculs coûts/avantages individuels lorsqu'elles abordent la question de la participation à des actions collectives. La notion d'identité est au cœur de sa réflexion. Cette notion au sens individuel ou au sens collectif, permet de mettre en évidence le fait qu'en se liant au collectif, on se lie également à soi-même. [...]
[...] une huitième développe la théorie du non-soi selon laquelle le soi ne renverrait qu'à un ensemble de réalités disparates complexes à unifier. La notion de répertoire Elle s'inspire de la notion de ‘stock de connaissances disponibles' développée par Schütz. Ce serait un ensemble de connaissances hétérogène dont l'individu disposerait pour agir. Cette notion remet en cause le concept traditionnel de ‘culture' comme ensemble homogène et intégré de valeurs et de normes déterminant les comportements des individus et des groupes. Pluralité des régimes d'action chez Boltanski et Thévenot Dans De la justification[15], ils étudient les disputes ordinaires ayant pour conséquence la critique et la justification lorsque ces dernières se déroulent dans l'espace public. [...]
[...] A partir de la notion ‘d'expérience', il ouvre de nouvelles perspectives. L'expérience est définit par Dubet comme étant activité cognitive', une manière de construire le réel, de le vérifier et de l'expérimenter. Il avance des pistes concernant les processus sociaux d'émergence du sujet. C'est selon lui par la pluralité des expériences que le sujet peut faire preuve de distanciation et de détachement. Jon Elster et les problématiques du soi multiple Il explore l'hypothèse d'un soi multiple en étudiant cette dernière au travers de plusieurs disciplines des sciences sociales. [...]
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