Résumé de l'étude de Philippe Bernoux permettant de mieux comprendre comment fonctionnent les individus regroupés au sein d'une organisation notamment au travail, La sociologie des organisations.
[...] Et cela, pour rendre l'organisation plus harmonieuse et plus efficace. Ces écoles ont beaucoup utilisé les concepts de participation et d'intégration pour améliorer le fonctionnement de l'organisation, plus précisément encore les difficultés d'adaptation au changement et l'existence des groupes informels. L'existence de ces groupes primaires (informels) semble répondre à trois nécessités, les deux premières venant de l'organisation elle-même: "Toute organisation a besoin d'échanges d'informations et de rapports entre membres, plus libres et plus simples que ceux qu'elle permet officiellement; ensuite la motivation de ses membres se renforce et s'éprouve dans le contact direct et, de préférence, hors des formes officielles." La troisième nécessité vient du groupe lui-même, pour lequel ces relations informelles servent de défense et de protection contre l'organisation. [...]
[...] Du coup, la valeur explicative de ce concept est faible. S'il s'agit du second sens, il est intéressant de connaître les motivations car l'organisation peut agir sur elles en se transformant elle-même. Tout cet ensemble de données n'a de sens que lorsque l'individu est situé dans l'organisation. On doit reprocher aux théories des relations humaines, des motivations, voire sous certains aspects de l'analyse socio-technique, de prendre l'individu en lui-même, sans tenir compte non pas du contexte ou de l'environnement, ce qui serait bien faible, mais de son insertion sociale. [...]
[...] Or, ces principes de direction ne sont pas démontrés, ils sont constitués d'un ensemble de principes indémontrables, non explicites, qui ont valeur d'absolu et qui servent de fondements aux programmes de formation. Il retrouve ainsi toute la théorie sociologique classique des pré-notions et de l'opinion: dans le domaine des sciences humaines, l'opinion commune se donne le plus souvent pour discours scientifique et ne cherche pas à contrôler les premiers principes de ce qu'elle croit être la connaissance. Ainsi, le contenu de la formation joue un rôle faible, sinon nul. [...]
[...] Le changement Comment peuvent se déclencher des changements dans les organisations et de quelle manière se déroulent-ils? Michel Crozier et Friedberg notent deux conditions: -lorsque les tensions, inévitables dans toute entreprise, ne renforcent plus le système mais le font éclater. -la crise qui débouche sur des mécanismes innovateurs, par la découverte et acquisition de nouvelles capacités d'action. La difficulté du changement vient de ce que la nouvelle pratique sociale se fait à l'intérieur de l'ancienne. D'où la nécessité, pour réussir un changement, de donner au préalable une certaine souplesse à l'organisation que l'on veut modifier. [...]
[...] Celles-ci sont créées, maintenues, entretenues en fonction des intérêts des individus, des contraintes de l'environnement et donc des solutions proposées par les acteurs (cf. l'exemple de l'ouvrier, du régleur et du chef d'équipe qui ont bâti à eux trois un système concret d'action; ainsi, en cas de dysfonction, il ne suffit pas de remplacer une personne, mais il faut bien comprendre à quelle logique d'action répondaient ces comportements et dans quel système ils s'inscrivaient). Pour toutes ces raisons, la notion de système d'action paraît fondamentale. [...]
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