Mots-clés : société & moeurs, sociologie, fiche de lecture, comportement humain
Notre avis :
Cette fiche de lecture remplit efficacement sa mission en offrant une vision globale du livre de Philippe Bernoux La sociologie des organisations.
Incontournable en matière de sociologie, cet ouvrage traite du comportement de l'humain lorsqu'il se retrouve en groupe. La fiche de lecture revient sur les différentes analyses faites, en s'appuyant sur les cas pratiques illustrés par l'auteur.
On reproche simplement à ce travail un découpage un peu scolaire qui limite les réflexions de son auteur.
Les trois bonnes raisons de lire cette fiche de lecture :
- Ce travail sérieux reprend bien la notion d'initiation théorique à la sociologie abordée dans l'ouvrage
- On y retrouve tous les points abordés par Philippe Bernoux, y compris les études de cas pratiques
- Une très bonne manière d'accéder à un aperçu du livre pour s'en rappeler les points importants.
À qui s'adresse cette fiche de lecture ?
- Aux étudiants en sociologie
- Aux adeptes des ouvrages de Philippe Bernoux en quête d'un résumé efficace
- Aux personnes intéressées par l'analyse sociologique du comportement humain
Dans cet ouvrage, Philippe Bernoux part des questions suivantes: « comment expliquer le comportement des individus et/ou des groupes dans des organisations ? »
On part des constats de l'irrationalité apparente et l'imprévisibilité de ces comportements.
A partir de ces constats, la problématique posée est alors : « Quelle est la logique à l'œuvre du comportement de l'individu et/ou du groupe dans une organisation ? »
Dans son étude, l'auteur se rattache au courant de l'analyse stratégique.
Certaines parties concernant l'analyse stratégique sont inspirées de Michel Crozier et Erhard Friedberg. L'auteur fait notamment référence au livre L'acteur et le système, Paris, Editions du Seuil, 1977.
D'autres parties du livre, comme « Les ressources du pouvoir » sont inspirées de Raymond Boudon et François Bourricaud.
Pour l'organisation du travail, l'auteur s'est principalement inspiré de Georges Friedman (Problèmes humains du machinisme industriel, Paris, Gallimard, 1946) et J.A.C Brown avec The social psychology of industry, Londres, Penguin books, 1954.
Le champ retenu est celui de l'organisation industrielle. Il s'agit de comprendre les stratégies des acteurs en fonction de l'organisation dans laquelle elles se déploient.
L'auteur insiste plus sur la sociologie des organisations, c'est-à-dire l'étude de l'organisation comme jeux de pouvoir et systèmes d'acteurs.
Selon lui, il faut mettre l'individu en relation avec les autres. L'individu est situé dans l'organisation. Les comportements des individus et des groupes dépendent de leurs besoins ou motivations mais aussi des relations avec les autres.
L'auteur étudie les comportements en double relation avec les individus et les normes produites par le groupe.
L'approche retenue dans l'ouvrage est celle de l'interactionnisme. N'excluant pas les déterminismes de l'environnement individuel, ni ceux du système global, ce modèle met l'accent sur le fait que les comportements résultent d'une intention stratégique de l'acteur. Ce sont donc les individus qui se donnent leurs objectifs, des objectifs qu'ils ont choisis.
L'hypothèse explicative est donc que les normes de comportement ne se prennent que dans la situation où est l'individu et que là, elles sont le résultat de l'interaction entre acteurs. Il y a donc dans toute organisation, rencontre entre l'individu et les groupes sociaux. Cette rencontre se fait sous forme d'interaction, les uns et les autres se donnant des objectifs à travers l'organisation et les opportunités qu'elle présente.
La démonstration se compose de 3 parties :
• Les objectifs de la démonstration définis dans le chapitre 1, les chapitres 2, 3 et 4 montrent les tentatives de rationalisation de l'acteur dans l'organisation, depuis le premier organisateur. L'auteur nous montre finalement qu'il faut prendre en compte l'acteur et son irrationalité.
• Les chapitres 5 et 6 sont donc consacrés à l'analyse stratégique.
• Enfin, le chapitre 7 montre les apports de la culture et de l'identité pour compléter l'analyse stratégique.
[...] Marx montre les transformations des mentalités, des systèmes de valeur, des structures sociales et politiques nécessaires à l'avènement du capitalisme, permettant la création de la société industrielle : Aux relations familiales, elle les a réduites à un simple rapport d'argent 2 grands courants de pensée se sont développés avec l'industrie : L'individualisme et l'hédonisme : l'individualisme se retrouve dans les domaines social, culturel et religieux comme dans les domaines économiques de l'entreprise privée. La théorie fondée sur le concept de la survie du plus capable devient la base des milieux industriels. Chaque individu doit chercher à se défendre, la liberté de compétition doit être totale. L'intérêt individuel remplace la providence divine. La philosophe J. [...]
[...] C'est à partir de là qu'intervient la sociologie des organisations. L'école des relations humaines Des expériences réalisées dans les ateliers Hawthorne de la Western Electric compagnie ont montré que les personnes réagissent positivement au fait que l'on s'occupe d'eux pour améliorer leur situation, surtout s'ils son dans une faible position dans l'entreprise. Cependant, l' effet Hawthorne n'est pas durable : lorsque la situation est généralisée, l'effet diminue. Les expériences ont aussi révélé l'importance de la vie de groupe et son influence sur chacun de ses membres : il existe une norme informelle qui faisait que les membres du groupe avaient tous le même comportement productif. [...]
[...] Nous présenterons les systèmes de valeurs les plus importants avant d'aborder l'analyse des organisations. Les nouveaux modèles L'accumulation du capital : En observant les groupes sociaux qui sont à la tête des affaires, Max Weber, fait le constat que Les chefs d'entreprise et détenteurs de capitaux, le personnel technique et commercial hautement qualifié sont en grande majorité des protestants.[1] Il a donc essayé lier les deux faits de cette constatation courante à l'époque. D'après M. Weber[2], le capitalisme repose sur l'entreprise industrielle dont le but est de faire le maximum de profits par le moyen de l'organisation rationnelle du travail et de la production C'est donc la jonction du désir de profit maximal et de la discipline rationnelle qui constitue ce fait singulier du capitalisme occidental. [...]
[...] Rien ne correspond à la fonction de distribution de satisfactions alors que les deux fonctions, techniques et humaines sont interdépendantes. Ne pas en tenir compte, c'est s'exposer à des échecs. Or, cette idée n'a pas été exploitée parce que le groupe n'est pas considéré comme un acteur à part entière. Au contraire, le groupe est ici considéré comme un élément dont le comportement est prévisible et orientable. Cela montre qu'il est important de bien connaître le fonctionnement des groupes pour pouvoir agir sur eux efficacement. [...]
[...] Dans son ouvrage, Marcelin Berthelot[5] porte une confiance et un espoir illimités dans l'application de la science au développement des sociétés humaines. Selon l'auteur, la science contient implicitement une morale qui serait la plus efficace pour rendre les hommes heureux. Le second aspect du scientisme du 19ème siècle demeure dans l'idée que la science triomphe par la rationalisation. R. Aron nommera d'ailleurs le calcul rationnel parmi les quatre caractéristiques de la société industrielle[6]. C'est Taylor qui appliquera systématiquement le premier la rationalisation à l'organisation du travail. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture