Résumé du livre. Comment expliquer les comportements des individus ou groupes dans des organisations ?
La définition pose le risque d'une simplification à outrance ; il faut donc partir de la question "comment expliquer les comportements des individus ou groupes dans des organisations?".
Il existe une irrationalité apparente et une imprévisibilité des comportements.
1- Le cadre explicatif: l'individu et le groupe dans les organisations.
Concernant l'exemple du phénomène du freinage, l'auteur rejette l'explication par le tempérament individuel. Les comportements ont un caractère social, et dans toute organisation ils se font en ajustement permanent entre les aspirations particulières de l'individu et les normes du groupe. L'auteur écarte également les explications par les groupes naturels ou le climat, ainsi que par la motivation individuelle (l'individu ne peut être défini hors de tout contexte social). L'hypothèse explicative retenue est que les normes de comportement ne se comprennent que dans une situation individuelle, où elles sont le résultat de l'interaction entre acteurs. Ces normes changent sous l'effet de pressions internes (entre les logiques d'acteurs, l'organisation et les rapports de pouvoir dans le travail) ou externes (environnement).
2- Le choix du modèle interactionniste.
Il y a trois grands types d'explication sociologique du comportement:
- le déterminisme individuel: le comportement s'explique par l'environnement de l'individu;
- le réalisme totalitaire: il est le produit des normes et moyens imposés par la société;
- l'interactionnisme: le comportement est une action faite en vue d'une certaine fin, il résulte d'une intention stratégique de l'acteur. Cette approche serait la plus explicative des comportements dans une organisation donnée, étudiée quant à elle comme jeu de pouvoirs et système d'acteurs.
[...] Trois concepts clés de l'analyse stratégique Selon MM. Crozier et Friedberg, le construit social s'explique par le jeu d'acteurs empiriques, intéressés et calculateurs, dotés d'une rationalité (limitée), autonomes et en interaction dans un système comprenant des incertitudes qui contribuent à structurer leurs jeux de pouvoir. Le système d'action concret Ensemble humain construit, en mouvement permanent du fait d'ajustements constants aux problèmes quotidiens. L'acteur et le système : Des acteurs, relativement autonomes, créent un système fonctionnant a travers un réseau de relations habituelles leur permettant de résoudre les problèmes concrets de l'organisation. [...]
[...] L'enracinement psychologique La relation acteur - organisation ne s'explique pas seulement en termes de pouvoir et de stratégies. Freud et l'organisation : L'être humain est un être de désirs, devant être reconnus par la société pour qu'il accède à l'identité, et cette volonté crée donc des conflits. Il y a interaction entre les imaginaires individuel et social, et les comportements de groupe sont les produits des significations individuelles. L'autre, l'amour et le père : E. Enriquez : il faut un investissement affectif pour qu'un groupe organisé puisse se constituer, auquel la psychologie sociale doit faire sa place. [...]
[...] Il a réalisé un double apport: les directions ont admis que l'homme pouvait s'intéresser à son travail (réhabilitation de la motivation); il a rectifié les excès de la division du travail, proposé de rendre aux exécutants des capacités d'organisation. Qu'est-ce que la satisfaction? La théorie des besoins a montré qu'il fallait réorganiser le travail pour valoriser les capacités des individus. Les analyses montrent que si satisfaction et productivité sont peu liées, il y a un lien entre insatisfaction, turnover et absentéisme. [...]
[...] Le libéralisme des premiers industriels les conduit à s'opposer à ces principes; ils revendiquent d'abord l'individualisme, s'inspirant de Darwin pour ne retenir de sa théorie de l'évolution que le concept de survie du plus capable. Pour Bentham, toute action humaine est dictée par le désir du plaisir et la fuite de la douleur, et cet égoïsme est à terme bon pour la société. Ils se livrent également au scientisme: la science contient une morale capable d'améliorer les hommes et la société; de plus, elle introduit la rationalisation. [...]
[...] Un système de contribution-rétribution: il précise les objectifs (apports et bénéfices) des membres. L'organigramme Il synthétise les relations, fonctions et place hiérarchique des membres de l'organisation. Pour Max Weber, toute société doit reposer sur une domination reconnue comme légitime, qui peut être rationnelle, traditionnelle, charismatique. C'est la domination rationnelle (légale) qui caractérise la société industrielle bureaucratique. Henri Fayol a défini une entreprise idéale, où chaque cadre relaie la puissance d'action du chef d'entreprise, donc où tous concourent au même but. [...]
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