Il est d'usage de vouloir distinguer fermement les notions de travail et de loisir. Cette idée découle d'une autre méprise, l'assimilation des termes de travail et d'activité. En effet cette identité ne peut avoir lieu puisque le travail certes est une activité mais le loisir en est une aussi. Les motivations sont par contre différentes puisqu'elles consistent pour le travail en une espérance économique et pour le loisir en une recherche de plaisir. Ce qui s'oppose à l'activité n'est donc pas le loisir mais le repos.
Paul Yonnet dans son ouvrage Travail, Loisir, Temps libre et lien social propose une analyse du loisir selon divers aspects : principalement théorique et ethnographique. Pour poursuivre l'enquête commencée deux ans auparavant dans Système des sports, l'auteur s'appuie après une analyse somme toute classique sur trois phénomènes : l'esthétique rock, la médiatisation des rituels du rire et le déclin du tiercé.
[...] I : Un temps au travail, Un temps au loisir ? Paul Yonnet reprend des études établies dans la dernière décennie du vingtième siècle et remarque que le temps du travail a laissé la place au temps dit libéré Fini l'époque où l'épitaphe pouvait consister dans les écrits suivants le travail fut sa vie Le renversement de tendance s'est opéré après la fin des trente glorieuses quand la durée du temps libre a dépassé celle du temps de travail. Depuis lors le temps de travail effectif (sans retenir pour autant l'expression si chère aux spécialistes du droit du travail) n'a cessé de diminuer quantitativement (si ce n'est aussi qualitativement pour une partie de la population active) pour atteindre un pourcentage faible de ce que l'auteur nomme le temps éveillé. [...]
[...] II : Valeur du travail, valeur du loisir On ne peut légitimement se poser la question de l'utilité du loisir dans la société moderne sans passer par une approche équivalente concernant le travail. Effectivement les deux notions étant très proches l'une de l'autre, cette étude comparative semble appréciable. En propos liminaires il convient de rappeler que Paul Yonnet considère le loisir comme une quantité de temps qui est affranchie des exigences en terme de temps dit obligé (le travail, les transports ou encore les repas même si sur ce dernière exemple la controverse est facilement envisageable car même si cela est un besoin vital il n'en demeure pas moins un loisir parfois ) et de temps contraints (les diverses obligations sociales, administratives ou familiales). [...]
[...] Aujourd'hui la logique est inverse ; le travail c'est seulement un moyen pour avoir de l'argent et l'argent est un moyen de satisfaire les besoins de la vie et surtout de se donner dans la limite de ses ressources des loisirs. La valeur contemporaine donnée au travail est donc essentiellement pécuniaire. Peut- on tout de même parler de valeur ? Tout est relatif ! Le travail apparaît ainsi comme un vecteur d'ennui, de vexation et le facteur motivation semble bien délicat à relever. [...]
[...] Les motivations sont par contre différentes puisqu'elles consistent pour le travail en une espérance économique et pour le loisir en une recherche de plaisir. Ce qui s'oppose à l'activité n'est donc pas le loisir mais le repos. Paul Yonnet dans son ouvrage Travail, Loisir, Temps libre et lien social propose une analyse du loisir selon divers aspects : principalement théorique et ethnographique. Pour poursuivre l'enquête commencée deux ans auparavant dans Système des sports, l'auteur s'appuie après une analyse somme toute classique sur trois phénomènes : l'esthétique rock, la médiatisation des rituels du rire et le déclin du tiercé. [...]
[...] Le travail était bel et bien vu comme un bienfait pour l'Homme. Les aspects pour autant dégradants comme les difficiles conditions de travail ne gênaient pas dans cette démarche. Désormais la relation avec le travail est totalement bouleversée puisque notre société moderne répond aux aspirations suivantes : consommation, individualisme et hédonisme. L'ère moderne se caractérise ainsi pour la maxime suivante : la vie commence après le travail Comment alors dans ce cas imaginer que le travail représente encore dans l'esprit des travailleurs une activité à valeur ajoutée ? [...]
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