Parlez-moi de la France, Michel Winock, Maison de l'histoire, France, hexagone, identité nationale
Parlez moi de la France, paru pour la première fois en 1995, a été republié en octobre 2010 dans une édition augmentée dans le contexte du débat sur le projet de création de la Maison de l'histoire de France et plus globalement sur l'identité nationale.
Il s'agit d'un essai relatif à la définition de la nation française. Il y propose d'éclairer l'avenir à la lumière du passé, considérant que « la France est une histoire, pas une géographie », et de donner des clés de compréhension d'un pays paradoxal. Il considère en effet que l'hexagone est fragmenté, marqué par la diversité.
[...] Tout au long de son histoire, l'Etat français s'est bâti autour de l'idée de centralisation (chapitre XXII), l'édification des administrations y ayant contribué. Cela a servi à unifier la nation. Si la France est la fille ainée de l'Eglise, elle est aussi la mère de la révolution d'après l'auteur (chapitre VII). Les français s'imaginent avoir inventé la révolution et voient en chacun d'euxmêmes un révolutionnaire. La révolution exprime le désir jamais assouvi de refaire, de reconstruire, de refonder. La Révolution de 1789 a eu une vertu au moins selon M. WINOCK, celle de la sécularisation du pouvoir (chapitre VIII). [...]
[...] Il a également rédigé ses mémoires dans Jeanne et les siens. Il a dirigé avec Jacques JULLIARD le Dictionnaire des intellectuels français. Depuis 1962, il est membre de la revue Esprit. Il tient une chronique mensuelle dans Sud Ouest depuis 2010. En mars 2012, il s'est notamment intéressé dans l'une de ses chroniques aux 50 ans de l'indépendance algérienne (19 mars 1962). Il faut rappeler qu'il est agrégé au moment même de la guerre d'indépendance. Dans la plupart de ces ouvrages historiques, il fait le choix d'une histoire politique. [...]
[...] Ensuite, la France est avant tout une idée, issue de la conscience nationale (chapitre III). La nation s'est structurée progressivement, autour principalement de deux axes : le sentiment d'appartenance à une même communauté politique et le sentiment démocratique de souveraineté collective. Par ailleurs, l'auteur définit également la France par son attachement historique au catholicisme (chapitres IV et XV). Bien qu'actuellement la religion catholique ne soit plus la religion de la majorité, elle demeure la religion du plus grand nombre en 2008). [...]
[...] Aujourd'hui relativisé, la France parait souffrir du complexe d'Athènes (chapitre XXV). III. Sa conclusion Si dès l'édition de 1995 M. WINOCK affirme que la France, à l'instar des autres pays européens, fait face à une crise, l'une des manières d'y répondre serait l'affirmation de la valeur fraternité, au même rang que celles de liberté et d'égalité (chapitre XXIX). La France dans sa définition semble écartelée entre l'identité et la modernité. En guise de conclusion, l'auteur affirme que nous sommes sommés d'être des contemporains Sources : - Blog histoire.typepad.fr - Site internet de la revue Histoire, - Site internet de Le monde, - Articles de Sud Ouest, - Site internet de France culture. [...]
[...] La problématique de l'œuvre er M. WINOCK offre lui même la problématique du livre dès le 1 chapitre : les français veulentils encore rester une nation à l'heure de l'Union européenne et de la mondialisation ? Si la France a été une entité supérieure, transcendante et non une simple association d'intérêts communs, une réunion d'individus parlant la même langue l'est-elle encore ? D'après l'auteur, le sentiment patriotique est notamment né des deux guerres mondiales, au cours desquelles les français sont prêts à périr pour la France. [...]
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