Le terrain d'enquête de l'ethnologue est le nord du Massif Central et plus précisément le Limagne d'Allier et aux Combrailles. Il nous donne des renseignements sur les origines des groupes manouches qu'il étudie : leurs descendants sont germaniques. P. Williams nous explique la particularité des Manouches étudiés ici : ils utilisent la langue manouche dans leurs échanges de tous les jours. En effet, il nous précise que ce n'est plus une pratique très courante dans d'autres communautés Manouche.
Dès les premières pages, l'auteur rentre immédiatement dans le vive du sujet : la mort chez les Manouches. Dans ce chapitre, il est tout de suite expliqué le grand principe qui règne à propos de la mort chez les Manouches : « Il ne faut rien garder ». En effet, lorsqu'un individu meurt, la famille ne doit rien conserver du défunt : objets, voiture, caravane (bien qu'elle puisse être gardé tout de même si la famille est pauvre). L'argent du défunt l'accompagne dans sa tombe ou est utilisé pour l'enterrement. La famille du défunt peut vendre la caravane ou la voiture (argent étant pour les tombes), mais le plus souvent les objets sont brûlés. Lorsque un objet était très aimé par le défunt, il est possible de le garder. Tous les objets, qu'ils soient brûlés ou gardés deviennent des objets mulle, et doivent donc être traités avec respect. Le respect envers l'objet mulle et le défunt est très important. Ainsi, l'objet ne doit pas être maltraité, ou négligé. Le silence a une place importante dans ces rites : on ne doit pas dire qu'un objet est mulli, même si cela doit causer des ennuis (l'auteur nous donne un exemple avec un manouche qui préfère avoir une mauvaise image que de dire qu'un objet est mulli). Pour ce qui est des consommations et des pratiques du défunt, les proches arrêtent de les pratiquer : les chansons qu'il chantait, les boissons qu'il aimait, les lieux qu'il préférait…etc.
[...] Le hérisson étant le plat favori des Manouches de la région. Ils savent le chasser et le cuisiner. Il est très important dans la culture manouche. L'auteur nous dit même qu'il y aurait une connivence entre Manouche et hérisson, p.43. Dans les récits énoncés p.38, et p.43/44, on ne sait pas vraiment si nous sommes dans le conte ou dans la réalité. En effet, le début paraît toujours très réel, et la fin, beaucoup moins. Par exemple dans le récit p.38, un hérisson parle à la fin : Eh bien mon frère ! [...]
[...] L'auteur nous explique que pendant la période où l'objet est retiré, il subit une transformation rituelle. [Pour moi, ce rite est rempli de sens. L'objet, le plat, la chanson, etc. retiré n'est pas oublié, il prend justement tout son sens pendant cette période, et permet ainsi d'être réintégré correctement dans le but de nourrir l'individu de sens. C'est une pratique que je trouve tout à fait remarquable.]. L'auteur pense que la capacité de civiliser manouche est sans limite ; et elle civilise chacun de ses membres sans limite. P. [...]
[...] Or cette religion serait en contradiction avec les rituels envers les morts, donc on peut y voir les effets d'une crise. Le Silence Le silence, comme nous avons pu le voir est au cœur des relations Manouches : le silence est partage. De plus, c'est ce qui les différencie des Gadjé et ce qui permet de lier les Manouches entre eux. Il décrit le silence comme la seule chose qu'ils possèdent. Il fait partie de la civilisation manouche, de la culture manouche. [...]
[...] L'auteur nous donne différents arguments pour appuyer sa théorie, mais malgré cela, je ne pense pas que les rites mortuaires des Manouches soient des rites de passage. Les Manouches se distinguent de nombreuses sociétés dans la pratique des rites : Chez les Manouches ils ne sont pas publics ni collectifs ; Ils sont permanents (paradoxe) ; Ils laissent place à l'initiative individuelle. Les rites envers les morts ont pour but de réussir la cœxistence des morts et des vivants. »p.30. [...]
[...] Un des changement est, par exemple, l'activité des Manouches : ils étaient vanniers, ils sont ferrailleurs. Mais tout en expliquant ces changements, on sent que l'auteur très attaché. Mais nous en reparlerons dans une partie critiques La religion que se développe chez les Manouches est le Pentecôtisme (Protestant). L'auteur nous explique que les Manouches se seraient beaucoup convertis, et que cela serait les signes d'une crise. En effet, d'après certaines études faites (citées par l'auteur, p.82-83), les situations de crise développeraient l'essor de la religion. [...]
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