sociologie, Outsiders, Becker, déviance, livre
Pour Becker, la déviance est un concept qui varie d'un groupe à l'autre, d'une culture à une autre et même d'une époque à une autre, et le fait de ne pas prendre pas en compte le contexte et les processus de jugement sous-jacents à ce concept, limite notre compréhension de ce phénomène.
Selon Becker, en instituant les règles sur la façon dont les individus doivent penser, agir, se comporter, c'est la société elle-même qui crée la déviance, en étiquetant de déviants ceux qui transgressent ses normes. Par conséquent, pour lui, la déviance n'est pas une caractéristique inhérente à la nature d'un individu, mais plutôt « une conséquence des réactions des autres à l'acte d'une personne » (Becker, 1963, p. 33). De plus, par la diversité de réactions qu'un acte déviant peut susciter, Becker refuse d'utiliser ce processus de désignation comme un instrument de mesure valide pour estimer la déviance d'une personne. De ce fait, il n'adhère pas à l'idée que les déviants représentent une catégorie homogène de la population. D'une part, cette catégorie risque de comporter autant de personnes déviantes que des personnes qui n'ont transgressé aucune règle et d'autre part, il est probable qu'une partie de déviants ne sont pas inclus dans la population de déviants étudiés.
[...] Becker rejette également cette conception. Pour lui, ce qui est important pour un groupe, c'est de déterminer comment ses membres doivent penser, se comporter, fonctionner, et les désaccords qui peuvent émerger de leurs relations, relèvent souvent des désaccords de nature politique. Dès lors, les comportements qui vont à l'encontre des normes et qui sont réputés comme déviants ne sont pas inscrits dans la nature même des individus mais se trouvent dans un conflit politique, qui oppose des façons différentes de penser. [...]
[...] Le livre d'«Outsiders» est l'un des ouvrages de référence de la sociologie américaine. Son livre représente, l'un des courants les plus importants de la sociologie américaine, mieux connu sous le nom «d'école de Chicago» puis «d'interactionnisme symbolique», qui part de l'idée que les individus ne subissent pas les faits sociaux, mais qu'ils les produisent par leur interaction. Argument de l'auteur: Points importants, étape par étape Ce que Becker met en évidence dès le début de son étude est, dès qu'il y a un refus, de part et d'autre de se soumettre aux règles de conduites d'un autre groupe ou d'un autre individu, l'opposant est perçu comme déviant. [...]
[...] Il qualifie ainsi le terme de déviance comme un processus et non pas comme un état. Type de problème Dans ce chapitre, l'auteur essaie de nous donner une définition de la déviance au plus juste et proche de la réalité. Il tente une approche statistique, médicale et sociologique, qu'il trouve trop générale et pas assez précise. La déviance est un sujet qui fait partie des préoccupations d'une société, dans cette étude, Becker procède à une analyse des différentes définitions et processus qui renvoient à ce terme, nous pensons qu'il s'agit ici d'un problème théorique. [...]
[...] On retrouve aussi cette différence entre Noirs et Blancs. Si un noir est accusé d'avoir attaqué une femme blanche, il risque d'être puni plus sévèrement qu'un homme blanc qui a commis le même délit. Enfin, il relève aussi que les réactions peuvent être différentes selon les circonstances et les catégories de personne présentes. Le cas des mères célibataires illustre clairement cette situation. Le fait que les jeunes puissent se livrer à des relations sexuelles illicites sont rarement blâmées par la société mais si la jeune fille se retrouve enceinte, la réaction des autres est très sévère à son égard. [...]
[...] Becker essaie de nous expliquer les termes de «outsiders», de «déviance», et de «norme». Le terme «outsider», selon Becker désigne un individu qui après avoir transgressé une norme et considéré comme étranger au sein d'un groupe social dans lequel la norme a été définie. L'individu qui transgresse une norme est vite considéré comme «étranger». La deuxième explication que donne Becker du terme, outsider, correspond au fait que l'individu étiqueté comme «outsider» peut considérer que ceux qui le jugent n'ont pas la légitimité ou la compétence pour le faire et sont donc «étrangers à son univers». [...]
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