Crozier et Friedberg critiquent certaines théories, comme la théorie de March et Simon qui appuie que l'individu a une liberté limitée et une rationalité limitée. Crozier met en avant deux concepts bien distincts que sont les concepts de stratégie et de pouvoir (...)
[...] L'individu au sein d'une organisation à des objectifs et des besoins à paliers. Dans une approche sociale, celui-ci cherchera à obtenir un équilibre entre rétribution et contribution qui est la sienne. Dans une approche rationnelle, l'individu base cette notion de rétribution-contribution dans l'organisation, principalement par rapport aux opportunités que peut rapporter la situation. D'autre part, la Théorie du cadre de référence ne prend pas en compte chaque individu au sens propre. Celle-ci a pour but de trouver un tronc commun concernant les objectifs et notamment les différences d'appréciation des acteurs. [...]
[...] Les stéréotypes concernant la rationalité du fonctionnement des organisations nous amènent à croire à leur infaillible efficacité, comme une horloge où la mécanique est parfaitement réglée. Cependant tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes car la réalité est tout autre de par la complexité des comportements humains. Cet écart entre théorie et réalité est que l'homme a même dans les situations les plus extrêmes un instinct de liberté afin de rester autonome face au système. Mais cela porte en effet à réflexion, car dans ce cas extrême, comment se fait-il que l'homme se laisse dominer par ce même système dans des situations moins contraignantes ? [...]
[...] A remarquer que dans de telles situations (dépendance et contrainte), l'homme semble jouer sur les circonstances et les utilisent plus souvent qu'on ne croit de manière active. Ainsi, les règles et prescriptions perdent de leur sens et ceci est créé dans le but de se confronter aux supérieurs (contraintes détournées). Afin d'imposer son point de vue dans une situation non légitime, l'individu adopte donc un comportement agressif provenant d'une pulsion affective. Les acteurs n'ont pas une liberté absolue et sont très certainement influencés par le système organisationnel. Mais ce système est aussi en lui-même fortement influencé par les pressions et manipulations des acteurs. [...]
[...] Dans un concept de pouvoir, celui-ci même ne correspond pas obligatoirement à la hiérarchie. Le concept de pouvoir prend sa source dans divers facteurs que sont les niveaux de compétences et de dépendances des autres acteurs. Enfin l'organisation qui s'appuie sur une hiérarchie arbitraire s'oppose au construit organisationnel qui s'appui sur le pouvoir véritable des acteurs. Analyse : Cette analyse de Crozier se retrouve et se mesure dans nos activités quotidiennes. Le comportement d'un individu ne peut correspondre à des règles mécaniques strictes au sein d'une organisation. [...]
[...] A cela, il faut donc en tirer que la conduite humaine ne peut-être assimiler aux produits mécaniques et celle-ci découle toujours d'un forme de liberté, aussi petite soit-elle. Finalement cela amène à dire que la conduite humaine n'est pas totalement prévisible car elle n'est pas déterminée. L'analyse de l'acteur, de ses objectifs, et de la logique de son action par rapport à l'organisation aboutit à une démarche intéressante. Chris Argyris démontra par ses travaux que la négociation jouait un rôle important derrière les conflits entre partenaires et les motivations de chacun. [...]
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