L'opinion et la foule date de 1901. Il est initialement présenté au public sous formes d'articles : foules et sectes du point de vue criminel en 1893, le Public et la foule en 1898 et enfin l'opinion et la conversation publié en 1899. Les foules dont l'étude figure en fin de volume sont opposées à la notion de public qui représente les nouveaux systèmes sociaux. L'opinion souvent substituée par le terme d'idée, résulte de l'action des foules et des publics
[...] Pour Le Bon, la foule ramène les individus à leur nature primitive, par le seul fait qu'ils appartiennent à une foule, l'homme descend de plusieurs degrés sur l'échelle de la civilisation. La foule est d'abord impulsive, instable et mobile. Elle est exclusivement perdue du fait de son inconscience. Elle agit non plus selon sa raison mais par réflexes. L'homme est soumis aux impulsions de la foule. Pour Le Bon, une foule est spontanée, idée remise en cause par Tarde. Ensuite la foule est crédible. [...]
[...] Ils ne sont pas des hommes de pensée mais d'action. Ils sont capables de s'imposer à la foule, car ils sont au même niveau que la foule. Il existe trois procédés de manipulation : L'affirmation qui consiste à affirmer des choses sans raisonner. Les individus répètent les slogans. Ensuite, le phénomène de la contagion consiste en la propagation des sentiments des idées. Mais l'information est nuancée et plus elle va avoir de l'autorité. La contagion est un phénomène très puissant. [...]
[...] Quelles sont les causes qui font naître le crime ? Elles agissent de deux manières différentes et complémentaires en suggérant à quelqu'un l'idée de crime à commettre. En propageant cette idée ainsi que la manière et la force de l'exécuter. Pour le crime collectif, les membres se partagent les tâches et les meneurs ne sont pas les exécuteurs mais les inspirateurs. Tarde note l'importance du phénomène. La contagion des idées par la lecture de journaux et lors des discussions dans les lieux publics. [...]
[...] L'imitation est le principe de tout mouvement de foule. Mais pour Le Bon, la notion d'imitation, est trop individuelle il utilise le concept de contagion mentale. L'approche de Gustave Le Bon a été critiquée par les psychosociologues contemporains en ce qui concerne le facteur de la race par exemple. Sa théorie est trop simpliste. Des psychosociologues comme Miller montrent que les foules ne sont pas des phénomènes instinctifs et impulsifs mais des phénomènes organisés, le rituel de la violence les institue. [...]
[...] Enfin face à l'extrémité de leurs sentiments, les individus oublient leurs propres intérêts. La force des opinions donne un aspect religieux. Le Bon va énumérer les facteurs de la formation des croyances des foules. Il note deux facteurs : Les facteurs lointains et les facteurs immédiats. Les facteurs lointains renvoient aux provenances culturelles de la foule, aux traits permanents. Les facteurs sont celui de la race, la tradition, le temps, les institutions politiques et sociales, l'éducation qui favorise la soumission, l'obéissance et les connaissances amènent les individus à prendre conscience. [...]
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