Dans cet ouvrage, Isabelle Sommier se livre à une vaste analyse de ce que certains appellent 'mouvements sociaux', 'actions antiglobalisation', et qu'elle identifie pour sa part sous ce titre 'les nouveaux mouvements contestataires'. Au cœur de cet ouvrage une interrogation majeure domine : Qu'est ce qu'un engagement militant aujourd'hui ? Nous étudierons d'abord le renouveau de la contestation, ensuite le caractère novateur de ces mobilisations, enfin il est nécessaire de mettre en relief les contraintes qui peuvent déstabiliser ces mouvements
[...] - Une instabilité organisationnelle. - Un rejet institutionnel. Ces mouvements, de gauche essentiellement, sont déçus par la gauche officielle et ont peur de toute tentative de récupération, c'est pourquoi elles forment des listes citoyennes. Il est donc difficile pour ces organisations de passer à un niveau supérieur aussi bien d'un point de vue international, que sur le plan politique. Malgré tout ces organisations ont un vrai succès auprès des citoyens, ce qui explique les nombreux essais de récupérations de la part des politiques : ainsi P.DOUSTE BLAZY a tenté de s'allier avec les Motivés à Toulouse, de même la présence des candidats à la présidentielles aussi différents que N.MAMERE et J.P CHEVENEMENT au sommet de Porto Alegre témoignent de cette volonté de récupérer ces citoyens mobilisés sur un plan associatif et non politique. [...]
[...] Franchement, les candidats sont pour la plupart obsédés par la question sécuritaire et laissent de côté ce qui préoccupe les organisations : sans papiers, licenciement, précarité sociale, etc, sauf au travers de formules- slogans type zéro SDF d'ici cinq ans auxquelles personne ne croit. Je pense que de toute façon, dans ces milieux associatifs l'abstention sera très lourde et que cette campagne électorale renforce leur désenchantement à l'égard de l'offre politique. Ces mouvements sont-ils un nouveau souffle pour la démocratie ? Sans conteste oui, mais pour le moment ils ne sont pas très entendus par le personnel politique. [...]
[...] Le groupe des ouvriers, de moins en moins important, est oublié, se démobilise et n'est plus porté par un projet politique. Le militantisme ouvrier marquait profondément la vie du militant : vie privée et vie militante se confondaient. Désormais, les militants optent pour plus d'autonomie, pour un engagement distancié comme l'indique J.ION. Ces nouveaux militants ont un niveau d'instruction plus élevé et veulent affirmer leur identité. Par conséquent, des groupes à faibles ressources se mobilisent et retrouvent ainsi leur identité. Les mobilisations de sans sont révélatrices de ces évolutions. [...]
[...] SUD s'adresse en effet à une population nouvelle plus diplômée, et s'oppose à toute professionnalisation du syndicat. SUD témoigne d'une radicalisation du paysage syndicale, mais aussi le dépassement du cadre strict du travail en se mobilisant pour d'autres causes telles que l'anti mondialisation. Ce chapitre est fort intéressant car au-delà de la crise syndicale, l'auteur montre la volonté de nouvelles formes d'engagement. Cependant, il est important de ne pas négliger l'héritage des syndicats qui ont ouvert la voie de la mobilisation. [...]
[...] Il est ainsi possible de constater directement sur Internet le nombre impressionnant de sites dédiés à ces nouvelles luttes internationales Il est remarquable que les frontières disparaissent lorsqu'il s'agit de défendre des causes universelles. Les organisations ont su s'adapter à la globalisation des économies et à l'internationalisation de la prise de décision. 3ème partie : Des contradictions déstabilisantes Après avoir étudié la genèse et le développement de ces organisations, il faut en montrer les limites. A. Une nouvelle dynamique . Ces mouvements sont empreints d'une dynamique humanitaire, de solidarité. [...]
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