« Le nouveau capital » écrit par Pierre Bourdieu (1930 ; 2002) en 1994, est une œuvre majeure dans l'analyse et la compréhension sociologique des inégalités sociales qui perdurent dans les sociétés dites développées. Pierre Bourdieu analyse, au travers de trois facteurs clefs, l'origine des inégalités sociales et les causes de leurs perpétuations. Il distingue trois facteurs, trois capitaux différents, mais indissociables les uns des autres, dont chaque individu hérite à sa naissance mais de façon inégale car leurs qualités et leurs quantités sont liées au corps social auquel l'individu appartient. Bourdieu relève l'importance du capital économique, du capital social et enfin du capital culturel, car ils ont des conséquences directes sur l'avenir de l'individu, participant à influencer ses choix, le prédestinant plus ou moins à une certaine position sociale. L'influence de ces facteurs sur la vie des individus ne peut être analysée sans prendre en compte le rôle majeur joué par les institutions d'une société, qui contribuent à renforcer cette influence et qui prend elle-même son sens par l'existence d'un système institutionnel. Dans cet extrait, Bourdieu s'attache à éclaircir la question du capital culturel dont les effets portent essentiellement sur la prédestination sociale des individus. A travers une analyse socio-historique de la position de l'élite française actuelle, il s'agit ici d'une élite culturel et non économique -bien que ces deux facteurs soient étroitement liés-, Bourdieu commence par révéler les fondements des inégalités culturels et la façon dont celles-ci sont perpétuées. Il met en avant l'interdépendance qui existe entre le contexte socio-politique d'un pays et l'élite qui le dirige car par la connaissance de l'origine de la formation de cette élite, les transformations inévitables qui s'opèrent au sein d'un pays peuvent être comprises et appréhendées. L'Etat à été fait par, pour et avec les nobles qui le dirige et continu d'évoluer dans ces mêmes termes. L'investissement culturel est aujourd'hui un pôle majeur dans lequel les grandes familles investissent car il est le seul chemin légitime pour accéder aux hautes fonctions sociales et ainsi assurer la pérennité des schémas sociaux. C'est donc avec pour trame de fond l'analyse de l'élite actuelle comme ancienne élite nobiliaire, que Bourdieu nous révèle toute l'importance de l'institution scolaire dans la perpétuation des inégalités sociales. Alliés à ces stratégies institutionnelles, d'autres phénomènes sont à prendre en compte dans les causes de la perpétuation des inégalités sociales et nous verrons que les choix des familles ne sont pas si évidents et comprennent au contraire des facteurs décisionnels complexes. Enfin, nous analyserons les problèmes liés à ces différentes stratégies et quelles en sont les conséquences.
[...] Cependant, ces différentes stratégies, qu'elles soient familiales et internes (mariages, héritages et descendances) ou institutionnelles et externes (investissement culturel, et scolaire) se confrontent à des difficultés de l'ordre des contradictions qui entraînent un immobilisme d'une part et la confrontation aux changements sociaux inéluctables qui affaiblissent les structures scolaires et creusent les inégalités. Ces facteurs seront responsables selon Bourdieu des conflits sociaux futurs entre la petite noblesse d'état et la grande car cette petite noblesse tend à accéder de plus en plus aux fonctions de pouvoirs et accèdent ainsi aux pouvoirs décisionnels d'un pays et à contrôler sont avenir. Ainsi, ce que la grande noblesse à créées et a mises en place est aujourd'hui devenu un moyen de contre pouvoir ennemi de leurs positions d'élites. [...]
[...] En outre, ce tri permet à cette grande noblesse actuelle de se conforter dans des traditions élitiste gardant un cercle dit d'élus fermé sur lui-même. Cette distribution sélective institue des différences sociales de rang dès la période de scolarité, différence qui marquera les élèves à vie. En effet, le prestige de l'école fréquentée marque à vie celui qui y a été admis car il retire lui-même cette gloire par l'évocation du nom de l'école. La réputation de l'élève et donc du futur travailleur est dépendante de la réputation de l'école dans laquelle il a obtenu ses diplômes. [...]
[...] L'investissement culturel est aujourd'hui un pôle majeur dans lequel les grandes familles investissent car il est le seul chemin légitime pour accéder aux hautes fonctions sociales et ainsi assurer la pérennité des schémas sociaux. C'est donc avec pour trame de fond l'analyse de l'élite actuelle comme ancienne élite nobiliaire, que Bourdieu nous révèle toute l'importance de l'institution scolaire dans la perpétuation des inégalités sociales. Alliés à ces stratégies institutionnelles, d'autres phénomènes sont à prendre en compte dans les causes de la perpétuation des inégalités sociales et nous verrons que les choix des familles ne sont pas si évidents et comprennent au contraire des facteurs décisionnels complexes. [...]
[...] Le nouveau capital : le capital culturel Introduction Le nouveau capital écrit par Pierre Bourdieu (1930 ; 2002) en 1994, est une œuvre majeure dans l'analyse et la compréhension sociologique des inégalités sociales qui perdurent dans les sociétés dites développées. Pierre Bourdieu analyse, au travers de trois facteurs clefs, l'origine des inégalités sociales et les causes de leurs perpétuations. Il distingue trois facteurs, trois capitaux différents, mais indissociables les uns des autres, dont chaque individu hérite à sa naissance mais de façon inégale car leurs qualités et leurs quantités sont liées au corps social auquel l'individu appartient. [...]
[...] Bourdieu explique ce phénomène à travers l'image du conatus de Spinoza : les familles sont des corps persévérant dans leur être reproduisant, inconsciemment voir instinctivement, le schéma social dans lequel elles se trouvent tout en s'adaptant au mieux aux transformations de la société. Différentes stratégies entrent en jeux, qu'elles soient maritales, matrimoniales, successorales ou économiques, elles ont toujours pour fin la préservation du capital économique et social. S'ajoute aujourd'hui les stratégies éducatives, en effet, l'éducation devient le pôle primordial dans lequel les grandes familles investissent et elles y investissent d'autant plus car leur capital culturel est plus important que le poids de leur capital économique. [...]
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